La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde

Chapitre VIII - Jeux dangereux

Deuxième partie

Extraits – pages 201 – 202 - 203  Jeux dangereux

Les journées passaient lentement, Philippe faisait des progrès dans la marche mais se rattrapait parfois un peu n'importe où quand il perdait l'équilibre. Ce fut ainsi, qu'essayant une activité nouvelle qui consistait à grimper les petites marches de la terrasse, il saisit sans vergogne une partie intime de son oncle assis sur les marches et qui lui tendait les bras pour l'inciter dans son exercice périlleux et l'aider. Ce dernier se récria en plaisantant :                                      .
- “Tu vas me faire bander.”            .                                                
Je le regardais étonnée, et je lui dis naïvement :                                                :                .                 
- “Tu peux ?”                                                 .
Il me toisa en riant franchement et me répondit :                  .                                                                                           
- “Bien sur !”                                                          .
Je réalisais tout à coup qu'il avait quinze ans et lui répliquais:                                                                                                                
“Excuse-moi, je n'avais pas réalisé que tu étais un vrai jeune homme.”                                   .
Il avait les yeux très rieurs, il me fit un clin d'œil coquin en disant d'un air gouailleur:                 .
- “Ouais !”

Le lendemain étant un samedi, Jeannot était donc présent et Marie-Laure demanda que nous jouions à cache-cache. Ce fut Jeannot qui s'y colla le premier. Michou prit son neveu dans les bras et me dit :

-“Viens, nous allons nous cacher derrière la haie de thuyas.”                                           .
Ce que nous fîmes. Je regardais à travers l'épaisseur des arbustes, légèrement penchée en avant, pour voir la progression de la recherche, lorsque je sentis contre le bas de mes reins, un membre viril et vigoureux bien qu'enveloppé du tissu du pantalon et réalisais que mon jeune beau-frère tenait à me donner la preuve de ce qu'il avançait. C'était plutôt gênant et je ne savais comment le lui faire comprendre. D'autant qu'ayant prévu mon retrait de côté, il m'attrapa en me serrant contre lui en me disant :                          .                                           
- “Tu vois, je peux, tu veux essayer ?”              .                                                                                                
Je lui répondis :                                            .
- “Allons, Michou, sois correct, lâche-moi !”             .                                 
Mais il prit ma main et l'appliqua contre lui en un mouvement preste et continu de quelques fractions de secondes qui me permirent de constater qu'il disait vrai et se présentait bien. Heureusement Jeannot ayant déniché Marie-Laure, je pus enfin être délivrée de l'emprise où il me tenait d'une main ferme, tout en tenant Philippe sur l'autre bras, et sortir de derrière cette haie.

Je l'évitais toute la soirée, mais je voyais bien qu'il jubilait de son coup et riait sous cape dès qu'il me regardait. Je ne savais plus où jeter mon regard, tant j'étais à la fois vexée de m'être laissée piéger et honteuse de n'avoir pas été assez efficace pour me dégager...

... Le lendemain, Michou parvenait à me coincer sur le palier à un moment de la journée. M'appliquant contre le mur et faisant pression sur moi de tout son corps, il me maintint en me regardant du haut de sa grande taille. Attentif comme un chat avec la souris et bougeant transversalement pour me faire sentir son membre omniprésent. Le trouble qui m'envahit à son contact ne lui échappa pas et je fus sauver de “justesse” de l'approche de ses lèvres sur les miennes, par l'ouverture de la porte, au bas de l'escalier. Il desserra son étreinte et j'entrai précipitamment dans le cabinet de toilette qui précédait la chambre où je couchais.

Extrait – page 209

...Cette situation claire/obscure dura plus de deux années et demie, me semble-t-il, avec des interruptions. Je crois que le fait qui me le rendait attachant, en dehors de l'agrément et de la distraction, c'était son attachement à son neveu et sa manière de dire fréquemment et parfois ostensiblement devant la famille, en parlant de ce dernier : “Mon fil”. Comme il avait toujours l'air de se moquer du monde, j'avais du mal à discerner ce qu'il ressentait pour moi. Était-ce seulement la satisfaction physique qu'il recherchait près de moi ou un sentiment plus profond qu'il se gardait bien de laisser percer ? Je ne l'ai jamais su réellement, seule cette façon de dire, mon fils, en parlant de son neveu pouvait laisser supposer, puisque ce n'était pas le cas, qu'il assimilait à cette forme de reconnaissance parentale plus étroite et comme désirée, un sentiment pour la génitrice.

Extrait – page 209 – 210   Un nouveau métier

...L'un des représentants de commerce de son père, vieillissant, désirait réduire son secteur à Paris et ses environs, proposa à Grégoire que nous reprenions le secteur de Normandie et Bretagne. Je dis, nous, car devant cette perspective, mon mari n'aimant pas parler et étant assez timide, doutait de lui-même, et ne voulait tenter l'aventure que si je l'accompagnais quelque temps pour l'encourager. Mon beau-père était de cet avis, car il comptait sur mon jugement, pour savoir si ce projet était prometteur pour nous et pour lui-même, afin d'agir rapidement dans le cas contraire. C'était donc à envisager.

... Poursuivant l'idée de faire de la représentation pour la saison de Noël prochaine, Grégoire acheta une "Citroën 11 légère", noire. Son désir, de me voir partir en tournée avec lui, nous posait des problèmes pour Philippe. Maman se proposait bien pour le garder, mais sa santé était toujours à surveiller. Une semaine complète était beaucoup pour elle. Je demandais à Grégoire de s'informer auprès de sa maman pour le garder, au moins le jeudi où Marie-Laure était présente, ainsi que le week-end, quand le reste de la famille pouvait le surveiller et ainsi ne pas lui donner un gros surcroît de travail. Je m'attendais à une fin de non recevoir et cela ne rata pas !

Elle déclara à son fils :

-“J'ai assez à faire avec ma famille et ma maison, si ta femme désire se promener, ça ne sera pas à mes dépends, si sa mère se laisse piéger, tant pis pour elle !”

Mon beau-père furieux intervint en disant que c'était lui-même qui désirait que l'essai se fasse de cette façon, parce qu'il savait qu'il pouvait compter sur moi pour faire le point. Elle accepta donc finalement l'idée de la fin de semaine, seulement, de mauvaise grâce.

Extrait – page – 214

... Au retour, ayant fait le point de notre travail et de la manière dont il abordait maintenant la clientèle avec assurance, Grégoire prit la décision, de concert avec son père, qu'il continuerait tout seul cette tournée. Cela soulageait bien maman, car un jeune enfant était bien fatigant pour elle à longueur de journée.

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Date de dernière mise à jour : 09/02/2024

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