Chapitre XVI - Le moine confident
Extrait – pages – 395 - 396 - 1987 - Le moine confident
Une sortie avec le club de Blois-Sologne à l'Abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire était prévue courant mai. Mes mains n'étaient pas encore très assurées pour être vraiment utiles au cours du repas du midi, où chacun mettait la main à la pâte et pendant lequel je fis d'ailleurs une chute un peu douloureuse sur les mains, qui me valut une gentille attention générale et plus particulièrement des membres de l'équipe avec lesquels nous sympathisions davantage.
Cependant, les moments inoubliables furent ceux passés dans la basilique à admirer “une architecture romane et une iconographie, riches de sens, qui peuvent, au-delà de toute espérance, satisfaire cette quête spirituelle de nos contemporains et leur ouvrir un chemin vers Dieu ”commentaires du Frère Jean-Marcel Ollivier qui nous aida à apprécier la beauté du lieu : “Non pas à voir beaucoup de chose, mais à porter un certain regard sur l'architecture et sur les sculptures, regard contemplatif de Foi et d'Amour.” Ce moine érudit dans la science architecturale, était précisément un architecte qui avait quitté la vie active extérieure, pour la vie active et contemplative intérieure ou monastique et faisait participer les visiteurs ou les pèlerins à son enthousiasme éclairé sur cette œuvre du XIIe siècle. Il nous disait :
-“L'initiation à l'aspect corporel de l'architecture ne suffit pas. Il faut relier avec justesse le corps architectural à son âme. Cela se fait par la parole de Dieu méditée et partagée en cours de visite, surtout les psaumes et l'Évangile, et par celle des vrais poètes, par exemple celle de Paul Claudel qui définit ainsi la crypte : “promenoir ténébreux, avenues pleines de silence propices aux guet-apens de la grâce”. Pour que nos contemporains tombent dans ce salutaire guet-apens, il leur est simplement demandé d'être ouverts à cette grâce, d'avoir un cœur de chair accessible au beau, mais aussi assez de Foi pour dépasser les réalités sensibles et être capables d'accéder aux réalités invisibles.”
Une autre grâce me fut faite ce jour-là, car pour la première fois je communiais sous la forme des deux espèces, pratiquée par les moines dans cette Abbaye, et à ce moment-là, je sus que je devais me confier à ce moine. Rien qu'à le regarder, pourtant, je pouvais savoir qu'il avait le même caractère et la même forme de pensée qu’Édouard, et qu'il y avait de grandes chances qu'il ne comprenne pas ce que j'avais reçu ! … Quoique : “être capables d'accéder aux réalités invisibles !”
... Le 29 mai 1987, j'écrivis pour la première fois au frère Jean-Marcel :..
... Je reçus la réponse suivante le 4 juin 1987 :
“Madame,
"Je vous remercie de votre lettre et de votre confiance. A condition de me téléphoner avant, vous pouvez venir quand vous voulez. Vous pouvez m'appeler de préférence à 09:30 ou à 20:30 ..
“Après un premier entretien, je répondrai à votre question pour vous indiquer éventuellement quelqu'un d'autre. .
“En cette période de Pentecôte et d'ouverture de l'Année mariale, il faudrait demander les uns pour les autres, la venue de l'Esprit.
“De grand cœur je le fais pour vous, merci de me faire l'aumône de votre prière. .
“Avec mon respectueux dévouement. J-M. “
“P.J. Un article en souvenir de la visite de la basilique.”...
Extrait – pages 397 à 405
Je repris la plume, le 17 juin 1987 : pour un long échange...
Extrait – page – 405 - à - 407 partiel
...“Ceci dit je pense que vos lettres sont révélatrices d'une grande capacité de poésie et de générosité à l'intérieur d'une forte subjectivité elle-même pleine d'un effort de loyauté et de sincérité très louables.
“Cependant je dois vous dire que je ne suis pas du tout d'accord sur les interprétations du donné biblique de la Révélation chrétienne que vous me partagez dans vos lettres : au lieu d'interpréter ce donné à notre aune nous sommes invités à nous laisser interpréter par lui. C'est ce qu'on appelle dans la Tradition chrétienne la Règle de Foi.
“Je pense que vous tireriez grand profit pour prendre meilleure connaissance de cette dernière, hors tout sentimentalisme, de faire, par exemple une retraite fondamentale dans un Foyer de Charité comme à Châteauneuf-de-Galaure ou La Flattière, ou à Paray-le-Monial, dans une Ecole de prière avec le Père Jean Fournier par exemple.
“Je pense que vos bons sentiments ne suffisent pas à vous considérer comme ayant une mission dans l'Eglise : celle-ci vous la reconnaîtra dans la mesure ou vous la tisserez avec elle selon les exigences du discernement spirituel et dans l'obéissance à un père spirituel en vivant votre mystère de charité dans la Foi....
Extrait – pages – 407 – 408
Je méditais sur le contenu de cette lettre durant quelques jours. Je la montrais à mon mari qui me dit simplement :
- “Fais cette retraite si cela t'apporte la réponse à laquelle tu aspires”
Je pris contact avec le secrétariat des retraites à Paray-le-Monial et écrivis le résultat de mes réflexions au frère Jean-Marcel en ces termes :...
Extrait – pages - 409 – 410
La Shekhina (quand je la connue) entrant dans la réflexion de mon enveloppe charnelle après cet échange de courrier avec le moine confident, la formulait en 2000, par cette constatation - ce que laisse entrevoir la plupart des religions judéo-chrétiennes - l'acceptation dogmatique des écritures, la lettre et non l'esprit, par ceux soumis au Pouvoir, à l'Autorité et aux Privilèges de la hiérarchie qui prétendait ne pas céder un pouce de sa Puissance terrestre sur le peuple asservi.
L'ouverture que l’Esprit-Saint avait provoquée pour moi, par les messages intuitifs et la conduite des lectures au cours de ces dernières années, me poussait à passer outre aux négations du moine. Cependant ma religion de base était bien ancrée en moi - ce qui arrive à nombre d'entre nous – aussi ne pouvais-je croire que d'autres personnes que moi-même n'étaient pas prêtes à recevoir un enseignement qui n'avait de complémentaire que la façon de relire les écritures avec les yeux de l'âme qui Elle connaît la vérité depuis la nuit des temps.
Il était donc normal, et la Shekhina ne m’en dissuadait pas (2000), que mon enveloppe terrestre veuille chercher plus avant dans sa famille de religion, la réponse à cette question.
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Copyright by Micheline Schneider Le Brun - Troisième partie - Extraits - chapitre XVI - La moine confident
"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"
Date de dernière mise à jour : 05/07/2025
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