La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde

Chapitre XIV - De la fête à la vie...

Extrait – page – 365 -  De la fête, à la vie de tous les jours et à la quête cheminante !

J'ai conscience, en écrivant ce témoignage s'écoulant comme un long flot, tantôt tranquille, tantôt agité, qu'après tant d'années, je suis loin de ressentir de la même manière maintenant ! La Vie s'est chargée de me mener sur une route dont l'aspect était parfois somptueux, et où l'on aurait pu dire “que vivre en bonne entente divine” était chose facile. Cependant, il y avait toujours des soucis bien présents, tels ceux des échéances laborieuses, tels ceux de ne pas constater que nos enfants avaient une assurance d'avenir prometteur.

Sur le plan du témoignage par rapport au Divin j'étais, en 1984, dans une phase encore très imprégnée de mon éducation judéo-chrétienne, que je ne peux renier parce qu'elle m'a menée vers Dieu. Jésus est le chemin qui commence là, dans l'exemple de l'Amour du Père découvert en Lui, par Lui. Je dois reconnaître qu'un premier pas franchi, cet éveil n'est qu'un début et qu'il est nécessaire d'être à l'écoute. Selon les capacités de chacun, la fin de la quête peut être longue. Si j'en juge par moi-même, quand Il a décidé que ce serait témoignage pour celui ou celle qu'Il pousse vers la Lumière, cela peut durer des années, et si c'est ce qu'il faut, je dis : “Seigneur, que Ta Volonté soit faite.”...

Extrait – page – 368  - Après l’anniversaire

... Édouard fut gâté, mais ce qui lui fit le plus plaisir c'est la chienne Braque de Weimar que nous devions aller chercher dans les semaines à venir, et qui, de mon idée de cadeau personnel, était devenue celui de maman qui tenait absolument à en être la donatrice. Maman aime beaucoup son gendre qui a toujours été très prévenant et affectueux à son égard. Je n'ai aucun souvenir des différents menus dont j'avais pourtant amoureusement échafaudé les plans, apparemment chacun paru satisfait. Tout se passa bien, et nous gardons la trace de ses bons moments sous forme de films et de photographies.

Quand je dis bons moments, il y eut pourtant une grosse ombre au tableau. Ce fut l'annonce par Sylvie, ma fille, que Joël et elle-même partaient vivre à l'Île de la Réunion ! Ils mijotaient ce projet en secret depuis deux mois. Sylvie avait donné sa démission, ne pouvant plus supporter son travail de vendeuse en confection dans une boutique parisienne et Joël son rôle de serveur dans un restaurant. Il avait quitté le groupe de musiciens dont il faisait partie, lors de leurs retrouvailles avec Sylvie. Cette dernière l'avait poussé à renoncer à un art qu'il aimait, parce qu'il se laissait entraîner par les copains à boire, fumer et peut-être se droguer, je ne l'ai jamais su réellement. Sur le moment nous pensâmes qu'ils voulaient s'offrir ainsi des vacances de rêve quelques mois ! Mais non, ils partaient avec l'ancien copain comédien de Sylvie et l'amie de celui-ci et l'enfant qu'il avait fait à celle-ci avec trois sous en poche, une guitare et beaucoup d'espoir. Le seul recours était le billet de retour qui durait six mois ! Pour moi se fut l'effet d'une douche glacée, personne ne les voyait faire “fortune” à la Réunion ! Et l'idée de la séparation à des kilomètres de distance m'était plus que pénible...

... Après les festivités du début de juin, je dus - tout en continuant les siestes où tout du moins les allongements nécessaires, parce que je me sentais encore fatiguée à la suite de l'intervention chirurgicale que je venais de subir fin avril - reprendre mon travail administratif et comptable qui avait pâti de mon absence...

Extrait – page – 370 – Vanessa

... Nous allâmes chercher la petite chienne Braque de Weimar le week-end suivant le départ de maman, de Philippe et Véronique. C'était dans la région de Dijon, aussi Édouard décida-t-il que nous nous arrêterions dans cette ville pour y déjeuner, profitant d'une table réputée, le restaurant de “La cloche d'or”. Je dégustais pour la première fois un fameux cocktail dont je fis mon apéritif de prédilection durant plusieurs années. Il est à base de Dubonnet, cassis, rhum blanc, contreau, zeste de citron et une tranche d'orange. Je le simplifiais en Dubonnet-cassis, puis en Dubonnet-mûre. Par la suite, nos enfants et nos invitées féminines l'apprécièrent sous cette formule également ! Le repas fut certainement délicieux, mais je n'en ai aucun souvenir. Il est curieux d'ailleurs de constater qu’Édouard et moi-même trouvions beaucoup de plaisir dans la gastronomie et cela a toujours été notre “sortie” préférée, cependant, au fond de moi-même je n'y attachais sans doute que peu d'importance, puisque je n'en garde pas un souvenir impérissable au point d'avoir la mémoire des menus, malgré la finesse des saveurs distillées par les grands chefs !...

... Notre petit bébé chienne, - peut-être devrais-je dire “chiote”, mais je trouve cela peu sympathique ! - courut spontanément vers nous, s'éloignant sans regret du milieu de ses sœurs et frères. Ce fut un véritable coup de foudre ! Qui dit que les chiennes préfèrent leurs maîtres ! Elle vint vers nous deux et c'était le cadeau pour Édouard, mais le lien précieux qu'il y eut dès cet instant entre elle et moi-même se lut dans l'échange de nos regards toute sa vie durant...

Extrait – page – 374

... L'été passa avec les visites fréquentes : soit les enfants d’Édouard qui étaient à Paris, c'est-à-dire Sonia, Bertrand, Irène et Jérôme que nous avions accueilli comme un fils. Ernest et sa famille vinrent en vacances en France, laissant leur pluvieuse Irlande pour quelques temps et passèrent un week-end prolonger à la Chenaye. Ils nous laissèrent pour une semaine notre petit Vincent. Il n'était pas facile et avait quelques conflits avec son Papy ! Moi je jouais avec lui, donnais quelques fessées nécessaires, mais j'avais, cependant, droit à de gros câlins. Irène et son fils Marc furent aussi des nôtres. Maman à son retour de Bretagne fit également un petit séjour.

Les enfants de Suzanne et Henri s'arrêtèrent un après-midi lors de leur retour de vacances. Les nouvelles d'Henri n'étaient pas bonnes et des résultats d'examens étaient attendus avec angoisse. Je surpris deux ou trois fois le regard de “l'Archange” posé interrogativement sur moi. Il s'y côtoyait un mélange de regret et de résignation, mêlé à la tendresse des choses impossibles et surprenantes que Dieu nous donne parfois de vivre !...

Extrait  - pages – 377 - 378

... A la suite des nombreux voyages pour nous rendre en Sologne - afin de suivre la préparation de notre cuisine et travaux d'électricité avant notre déménagement - nous fréquentions assidûment le restaurant du “Grand Hôtel du Lion d'or” à Romorantin dont nous appréciions la délicieuse cuisine. Édouard s'était trouvé des affinités avec Alain B… et ils devinrent amis. Ce dernier l'incita à devenir rotarien, il était lui-même cette année-là, président du club de “Blois-Sologne” dont le lieu de réunion était situé “Aux trois marchands” à Cour-Cheverny. Édouard accepta. J'étais contente pour lui, parce qu'il avait besoin d'amitiés masculines. Isolés, en pleine nature, vivant et travaillant toujours ensemble, des relations à l'extérieur le changeraient de ma présence, et j'y gagnerais un peu de liberté que je n'osais pas toujours prendre, pour lire ou écrire, parce que c'est un homme qui n'aime pas être seul.

C'est ainsi qu'un soir d'absence rotarienne j'écrivis à Jeannine, une amie du groupe de Louveciennes, mon espérance de voir Sylvie revenir au début de janvier. J'avais poussé un ouf de soulagement, à l'annonce de ce retour pour le 10 janvier, lisant entre les lignes la détresse dans laquelle ils vivaient. J'aurais aimé les faire venir vivre auprès de nous, mais la région était très touchée par le chômage et les compétences de Joël, limités. J'avais pensé apprendre la manipulation de l'ordinateur à Sylvie et la comptabilité. Pour cela il aurait fallu que je fasse de la vente moi-même et les temps étaient si difficiles - comme pour tout le monde - que même Édouard vendeur chevronné avait bien du mal à réaliser de bonnes affaires. Pour les réussir, il fallait être “coriace”, mais avec du courage nous nous en sortions.

Pour Sylvie, travailler tout en élevant son bébé, aurait été l'idéal, mais en plus du manque de travail pour Joël, le problème, de leurs deux chats avec nos deux chiens, semblait insoluble pour eux qui ne voulaient pas se séparer de leurs animaux même pour peu de temps ! Il en résultait qu'ils préféraient aller vivre pour quelques mois chez la sœur aînée de Joël, à Orsay. Cette dernière leur prêterait une chambre en attendant de trouver travail et logement.

L'année 1985 s'annonçait prometteuse d'avenir, trois petits garçons allaient naître au sein de notre famille, l'un chez Sylvie et Joël en avril, l'autre chez Philippe et Véronique en juillet, le troisième chez Isabelle et Jérôme pour le mois d'août.

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Grape vine 1Copyright by Micheline Schneider Le Brun - Troisième partie - chapitre XIV - De la fête de la vie de tous les jours et à la quête cheminante

"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 03/07/2025

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