La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde

Chapitre XII - 2 - Le souper

Sixième partie 

Extrait – pages - 1320 – 1321 - Le souper

Eddie fut précis et le téléphone résonna à l'heure prévue. Mickaëla était prête, elle enfila un manteau assorti à sa robe, empoigna son sac à main, ferma la porte de l'appartement et descendit prestement l'escalier, sans même répondre à l'appel. Son chef vêtu d'un sobre costume civil, l'attendait près de son véhicule. Eddie la salua par un vigoureux shake hand qui la surprit par sa brusquerie. Dans la tenue où ils étaient l'un et l'autre, l'on aurait presque pu s'attendre à un “baise main” ! …

Eddie lui ouvrit néanmoins solennellement la portière, en s'inclinant avec déférence, comme pour remplacer le baise main auquel il avait dû penser lui-même ! Elle lui sourit d'un air amusé et surprit dans le regard de l'homme, refermant la portière sur elle, cette lueur d'intérêt et de tendresse déjà entre aperçue le soir de leur conversation au bar.

Eddie, contournant la voiture par l'avant, la rejoignit à l'intérieur.

–“Vous allez faire la connaissance d'un quartier plus sympathique que celui où vous travaillez habituellement, lui dit-il, cela vous dépaysera. Bien que, depuis votre arrivée dans nos services, vous ayez déjà pas mal circulé, ajouta-t-il, mais je ne veux pas parler “boutique” ce soir, considérons-nous en vacances, s'exclama-t-il, cela nous fera le plus grand bien !”...

... Il y avait retenu une table discrètement placée dans un coin fleuri et romantique à souhait. Mickaëla apprécia la sélection, tout en redoutant quelque peu les intentions de son chef. Le proche avenir lui ferait connaître si son jugement était ou non erroné quant à la parfaite tenue de son hôte...

Extrait – page – 1322

... Voyant que celle-ci paraissait prête à faire une réserve, il devança ses craintes.

–Ne craignez pas de consommer l'alcool l'estomac vide, ici l'apéritif, quel qu'il soit, est accompagné par des amuse-gueule succulents et appropriés, selon le choix de votre menu. Ils proposent une cuisine tenant compte de la chimie alimentaire. C'est est chef Français qui officie et suit les principes que son pays a mis en œuvre et en valeur au début du siècle, voyez-vous.

–Je ne savais pas que cette ville avait cette chance, s'écria Mickaëla ! Lorsque j'ai vécu en France, j'ai appris à me nourrir de cette façon, je la mets en pratique, parce qu'elle me semble la seule raisonnable. Ceux qui mangent ainsi, voient leur vie se transformer ainsi que leur dynamisme s'épanouir...

Extrait – page – 1324

... Leur choix fait, ils se sentaient plus libres et le nuage passé, Eddie proposa à son invitée d'entrer dans le vif du sujet. Mickaëla redoutait cet instant. Elle ressentait la curieuse impression d'être prise dans un engrenage dont elle ne savait comment elle ressortirait…

[J'ai expliqué précédemment que ce rêve commencé dans mon sommeil en 1997, puis qui a pris corps en 1998 en devenant au fil des mois une écriture éveillée, me venait dès que je me mettais devant mon cahier et prenais mon stylo. Bien des détails m'échappent sur la vie à cette époque d'un karma projeté dans le futur et j'écris un peu comme sous la dictée, sans me poser trop de questions jusqu'ici.

Cependant, je ressens une certaine hâte à comprendre ce que cherche à m'expliquer la Shekhina. Sur le point de continuer, je ne peux m'empêcher de faire un certain nombre de réflexions, par rapport à l'état actuel de ma mission. Certes, j'ai librement consenti depuis 1994 de transmettre les messages de l'Esprit-Saint aux personnes qui m'étaient désignées. Je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup avancé ! Cependant, je garde ma confiance et ma foi, et je vais mon petit bonhomme de chemin...

Extrait – pages – 1325 - 1326

... C'est là que je réalise pleinement que ma vie présente et donc la prochaine, dépendent de chacun d'entre vous ! Puisque ma mission est de vous réveiller en transmettant les suggestions et messages de la Shekhina. Ce que je fais dans les textes, courriers et informations qui sont actuellement sur le Web depuis octobre 1998 et sont mises à jour les quinze et derniers jours de chaque mois avec ce roman. (Cette réflexion se situant en 2001- j’ai repris tout en mains depuis 2021).

La Shekhina répond à mon appel : “A la minute où en est la Mickaëla du futur, tu vas entendre de sa bouche la proposition que je lui suggère de faire à Eddie.”

…Courageusement Mickaëla se lance à l'eau !

“Eddie, dit-elle, le récit que vous me demandez risque d'être fort long, surtout si vous désirez connaître tous les détails qui sont une sorte de convergence vers notre rencontre. Je vous propose de l'écrire par étape, écoutant moi-même la narration qui m'est faite et que je ne connais pas encore dans sa totalité.”

Eddie semble déçut, comme si elle lui gâchait sa fête :

–Ne pouvez-vous juste m'expliquer la relation du passé et des prénoms que vous m'avez cites ?

–Sans ce qui précède, cela n'aurait aucun sens, je le suppose. Comme je vous l'ai dit, ce que je connais s'arrête à mon âge actuel trente-trois ans. Mais je sais que cela ne représente qu'un début qui débouche sur une mission dont les conséquences sont importantes pour l'évolution de l'Homme. Voyez-vous, il y a une certaine gravité, mêlée à une plénitude que je pressens. Pensez-vous que cela puisse vous intéresser, vous sentez-vous concerné ?

Eddie plonge son regard dans les yeux de Mickaëla, une chaleur monte en lui, un élan de tendresse et de désir de protéger l'envahit. En tant qu'homme, il se sent troublé dans son être, mais confusément il a envi de réagir en père. Ce curieux dilemme l'enchante et la perspective de la revoir souvent, le ravit. Il pense : “elle me remettra ses textes régulièrement, nous discuterons. Je ne serai plus seul, même si je dois rester paternel et ne rien espérer d'autre !”

–Oui répond-il, je me sens totalement concerné. Faites comme vous le pensez, cela sera bien. Je ne montrerai plus d'impatience si vous permettez que je vous vois souvent, en toute amitié, ajoute-t-il rapidement, constatant l'interrogation du regard de la jeune femme...

Extrait – pages – 1328

... –Puisque nous n'allons pas danser, lança Eddie, ne pourrions-nous aller admirer le clair de lune sur le lac. La vue, de la cascade qui s'y jette, y est magnifique à cette époque de l'année… Comme à toutes les autres, ajouta-t-il en riant !

Conscient du romantisme qu'impliquait sa réflexion et se moquant, en fait de lui-même, qui soudainement, se retrouvait avec des sentiments qui le ramenaient de quinze à vingt ans en arrière…

La jeune femme ne voulait pas avoir l'air de manquer de confiance en lui. Les quelques heures, qu'elle venait de passer près d'Eddie, la rendaient indulgente à son égard. C'était à elle de lui faire comprendre qu'elle n'était pas de celles qui cèdent et perdent la tête après l'absorption de quelques flûtes de champagne. Bien qu'elle n'en eût guère l'habitude, elle avait résisté à l'attrait des petites bulles joyeuses et bu modérément, elle se sentait parfaitement sûre d'elle-même, capable de résister aux avances possibles de son chef. Elle saurait ne pas le vexer, la Shekhina veillait sur elle !...

Extrait – pages – 1329 - 1330

Eddie avait eu raison. Le paysage, doucement éclairé par la lune aux trois quarts pleine, était d'une grande beauté. Ils décidèrent de faire quelques pas. L'air était frais, Mickaëla frissonna légèrement. Eddie passa son bras autour des épaules de sa compagne, dans un geste spontané qui ne trompa pas cette dernière. Cet homme avait besoin de dispenser sa tendresse et attendait, comme un affamé, un retour qu'il espérait possible. Il avait joué pendant trop d'années les durs irréductibles. Le regard de Mickaëla avait été le révélateur de la faille qu'il essayait en vain de colmater en lui-même. Elle n'eut pas de mouvement de recul. Elle s'immobilisa, contemplant le spectacle nocturne en écoutant le jaillissement de l'eau. Ils restèrent ainsi un long moment en silence. Eddie aurait aimé la serrer contre lui, mais il pressentait qu'il risquait de gâcher cette douce minute de communion dans la beauté. Il ne voulait plus rien perdre, ayant déjà tant souffert d'injustices et raté sa vie...

... [Je crois que le propos de la Shekhina n'est pas de rentrer dans les détails de la vie courante et du travail des deux personnages qu'Elle m'a fait connaître comme étant partie intégrante de ma vie future. Je constate qu'il y a un fil conducteur qui doit me mener à la notion de choix. Il me semble que pour ma vie actuelle, c'est sans doute trop tard, s'il s'agit de ma relation au Fils, en tant que Shekhina ! Probablement que dans ma vie future, le point du récit où cette dernière est arrivée, est celui où Mickaëla est très proche de découvrir la personnalité du Fils. Quelque chose me dit que ce n'est pas Eddie, car sinon, pourquoi ce karma supplémentaire pour moi ? Actuellement je suis sur la voie de la mission, mais je n'ai pas rencontré le Fils, me semble-t-il, à moins qu'une différence d'âge me l'ait occulté !]

Dans les semaines qui suivirent leur soirée précédemment relatée, Mickaëla rédigea chaque jour consciencieusement dans un cahier tous les détails de ma vie qui lui avaient été donnés jusque là, par l'intermédiaire de la Shekhina, pour les transmettre à Eddie chapitre après chapitre.

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Grape vine 1Copyright by Micheline Schneider Le Brun - Sixième partie - Extraits - chapitre XII - 2 - Le souper

"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"

Date de dernière mise à jour : 01/09/2023