Chapitre VIII - 2020 - La Shekhina
Sixième partie
Extrait – pages – 1209 – 1210 + 1211 + 1212 - Année 2020
En cette année, bien triste pour un grand nombre, je me pose des questions sur la raison pour laquelle ces songes anciens me reviennent à l’esprit. Ce karma qui me concerne, cette vie future, a-t-elle un sens avec ce qui ce joue en cet instant dans un monde en détresse ? Les vaccinations commencent à tout va, sans même être certain que ces divers vaccins valent quelque chose et surtout s’ils n’apporteront pas pire pour l’avenir. Édouard décide de ce faire vacciné, Najiba aussi. Moi je m’y refuse catégoriquement, au tréfonds de moi-même une petite voix têtue, me dis : “Non ne le fais pas”. Ce qui me vaut de la part d’Édouard cet aimable commentaire lorsqu’il accepte le vaccin : “Si tu attrapes le Covid, ne compte par sur moi pour aller te voir à l’hôpital !”
Je me dis, le karma annoncé ne commence qu’en 2032, date de naissance de Mickaëla, et le récit que j’en ai reçu commence en 2063-2065, donc je ne vais pas mourir dans l’immédiat !... Je décide de reprendre le cahier, ou j’avais inscrit la suite de ce karma à venir, pour essayer de comprendre ce qu’il adviendra. Cet écrit comporte beaucoup de pages, vous jugerez par vous mêmes de ce qu’il faut en penser.Voici la suite de la gifle.
La Shekhina
... Jack accourut lui aussi, suivit de ses frères et sœur, ils relevèrent leur frère aîné. Mia posait des questions ! Personne n'y répondait ! Les frères se doutaient de ce qui s'était passé, mais ne comprenaient pas l'attitude de leur mère qui restait médusée à regarder le couple formé par Augusto et Mickaëla. Cette dernière réagit enfin, juste à temps sans doute pour que Mia, la futée, ne pose pas la mauvaise question concernant son père qu'elle adorait.
La jeune fille semblait sortir d'une torpeur qui parut rassurer un peu Laura qui s'affaira, soudain, auprès de George qui avait mal à la tête et à la mâchoire. Elle lui prodiguait ses soins, compresses froides, cachets, bain de bouche, etc. Devant le silence de chacun, Mia, cessa de questionner.
L'heure tournait et Mickaëla se disait que ses parents ne tarderaient plus à venir les rejoindre. Elle ne savait trop quelle attitude adopter. Le regard de Laura, lorsqu'elle avait contemplé Augusto, en disait long à Mickaëla, sur le comportement de ce dernier à son égard. Elle-même se posait des questions sur son manque de réaction lorsque celui-ci la câlinait ! Qu'il ait corrigé son fils le frappant, pouvait s'expliquer, mais la souvenir de ses lèvres chaudes et douces buvant ses larmes, la gênait et la troublait !
Augusto avait fini par l'asseoir sur une chaise et s'étant servi un verre d'alcool, lui en proposa également. Mickaëla refusa et se leva, disant qu'elle allait boire un verre d'eau fraîche à la cuisine. Elle y retrouva Mia qui se jeta dans ses bras, puis s'en détacha soudainement en lui criant :
–“Mais enfin, qu'as-tu fait à mon grand frère pour qu'il te frappe ?”
Prise au dépourvu, la jeune fille ne savait que répondre. Mia était bien jeune pour être mise en face de la réalité. Elle n'eut pas à le faire, Jack rentrait dans la cuisine, il prit Mia par la main en lui disant :
–“George a glissé et sa main s'est involontairement abattue sur Mickaëla.”
La petite qui était maligne, le toisa du regard et lui répondit :
.
–“Et c'est pour cela que papa a assommé George ? Mon Dieu il est jaloux !”
Le tonnerre serait tombé sur la maison à ce même moment n'aurait pas fait plus d'effet ! Au moment où l'enfant prononçait cette phrase, toute la famille convergeait vers la cuisine et les parents de Mickaëla, ayant trouvé la porte d'entrée ouverte, rejoignaient le groupe. Ce qui fait que chacun pu entendre distinctement le jugement de la petite fille. Laura regarda Augusto d’un air interrogateur, celui-ci ne broncha pas. Mickaëla jeta un coup d'œil à ses parents, puis à Laura et ses cousins qui faisaient bloc autour de Mia. Elle aperçut George, lui-même, qui regardait son père comme s'il le voyait pour la première fois. Il avait tellement l'habitude de ses frasques, que bien qu'il plaignit sa mère, il finissait par ne plus s'intéresser à ce côté trop connu de son père !
Le regard de la jeune fille ne pu éviter celui d'Augusto. Il lui sourit et le plus naturellement du monde, s'avançant vers elle et posant son bras autour de son épaule, il dit de cet air superbe que la famille connaissait bien :
–“Mon cher fils s'était transformé en brute qu'il convenait de corriger, je pense qu'il le reconnaîtra lui-même, dit-il, en se tournant vers George, qui opina de la tête. J'ai donc, à la fois, puni le fautif et consolé ce pauvre ange qui pleurait d'avoir été doublement offensé.”
Ce faisant, il serrait Mickaëla contre lui en l'embrassant sur le front. La jeune fille se laissa faire. Ce paternalisme affiché dissiperait-il l'émoi qu'elle avait lu dans les yeux de Laura ! Celle-ci se prétendait guérie depuis longtemps de son amour pour son coureur de jupons de mari ! Les autres membres de la famille seraient-ils dupes et ses propres parents qui n'avaient pas vu la scène qu'en penseraient-ils, quand elle la leur expliquerait ! Augusto connaissait bien son monde, chacun parut respirer et accepter son point de vue sans commentaire.
Voyant cela, Mickaëla reprit totalement son sang froid et dit à Laura, je vais terminer de mettre le couvert avec Mia. Ce qu'elles firent. Marie aida Laura à finir de présenter les plats dont la majorité était froide en cette saison. Pendant ce temps, les hommes prenaient l'apéritif, vermouth pour les uns, whisky pour les autres. Les femmes préférèrent s'abstenir.
Augusto s'inquiéta auprès de George de l'état de sa mâchoire. Ce dernier lui répondit qu'il avait été bien sonné ! Il mâchait d'ailleurs avec beaucoup de difficultés, mais fit honneur, malgré cela, au gâteau de sa mère, délaissant cependant les violettes en sucre, ne pouvant les croquer sans douleur, lui dit-il ! Le jeune homme avait une bosse au crâne qui le faisait souffrir, mais l'aspirine l'avait soulagé pour le moment. Il ne força pas sur l'alcool, voulant être en forme pour son départ. Les autres n'ayant pas les mêmes raisons, descendirent quelques bonnes bouteilles, les plus jeunes ne se faisaient pas prier et chacun agissant ainsi, comme pour juguler un souvenir gênant.
L'heure du départ arrivant, il y eut des embrassades, des recommandations. George s'approcha de Mickaëla sous le regard sévère de son père. Il s'inclina devant elle, ne cherchant pas à l'embrasser. .
Il lui dit simplement en baissant la voix :
–“Pardonne-moi, ne reste pas sur cette mauvaise impression, pense à ma demande.” .
Il quêtait presque timidement un signe d'amitié qui ne vint pas. Mickaëla ne parvenait pas à lui sourire. Elle lui souhaita, néanmoins, bon voyage et une saison fructueuse en compléments de connaissances utiles pour son avenir, avec peut-être une pointe d'ironie dans le ton.
Extrait – page – 1213
C'est alors que se présenta à elle, en un rêve très proche du premier, situé après sa déception amoureuse causée par Jean-Jacques. Un personnage dont l'aspect lui semblait familier se pencha sur elle et lui dit :
Je suis la Shekhina, ne t’inquiète pas, ton avenir n’est pas près de cet homme, bien qu’il te faudra passer par des moments difficiles avec lui, mais cela est nécessaire pour ta mission future, car la souffrance est souvent le chemin qui mène les humains pour recréer la Nouvelle Terre. Tu es mon prolongement, matérialisée et je suis avec toi à chaque instant.
Nous sommes toujours en 2052 et Mickaëla se réveille au lendemain de cette soirée, mémorable à bien des points de vue. Elle doit reconnaître que le mauvais aspect de la soirée est occulté par la révélation qui a précédé son sommeil et qui, tout en l'étonnant, lui apparaît cependant, comme des faits simples et compréhensibles...
Extrait – pages - 1216 – 1217
... George téléphonait chaque semaine à sa famille et ne manquait jamais de demander des nouvelles de sa cousine, chargeant sa mère de lui exprimer sa tendresse et son amour. Ce dont Laura s'acquittait scrupuleusement avec un soupir dans la voix. Elle était un peu rassurée sur ses craintes passées, parce qu'elle voyait bien que Mickaëla tout à ses études assez rudes, ne se préoccupait aucunement d'Augusto. Lorsque la jeune fille passait la fin de semaine chez ses parents, elle venait embrasser ses cousins à des horaires ou son ‘oncle’ était rarement présent...
... Ce qu'elle ignorait et Mickaëla se gardait bien de le lui dire, de crainte de la peiner, c'est que venant très fréquemment à X, c'était lui qui de toute la famille la rencontrait le plus souvent. En effet, prétextant des repas d'affaires, Augusto partait à X et se rendait au petit bar où sa petite cousine et ses amis se retrouvaient parfois après les cours. Resté très jeune de caractère, il s'était attiré la sympathie de la plupart des copains des deux jeunes filles, les invitant souvent tous ensemble pour dîner. Ceci se passait au début, une fois par semaine, mais, au fil des mois, cela devint une habitude, un jour sur deux ! Mickaëla ne s'en formalisait pas, puisque, toujours entourée d'une bande de copains. Néanmoins, elle constata, une fois où l'un d'eux la serrait de trop près, que les yeux d'Augusto lançaient des étincelles de rage rentrée. Cela l'avait amusée sur le moment, mais curieusement elle s'était toujours arrangée, par la suite, pour ne plus se trouver dans le cas de provoquer cet état chez son ‘oncle’. L'ayant sans doute constaté, ce dernier avait eu une façon tendre de la regarder qui l'avait bouleversée, au point que, s'en souvenant, une chaude émotion l'envahissait et qu'elle se posait des questions sur les véritables sentiments qu'elle éprouvait à l'égard d'Augusto !...
Extrait – pages – 1220
... Soudain n'y tenant plus, prenant son air ‘très parrain’, il se leva pris sa petite cousine par la main, la fit se lever et claironna :
–“Allez petite, il faut danser à ton âge, même avec les vieux messieurs !”
Ce qui fit rire le reste de la bande ! Mickaëla accepta pour ne pas se faire remarquer, essayant de garder les distances. A ce même moment, Ghislaine qui, décidément, suivait son idée, réduisit les lumières à un seul chandelier supportant deux bougies. La pénombre devenait complice ! Augusto serra Mickaëla doucement contre lui. Il avait réussit à retrouver un aspect convenable, mais il ne savait pas pour combien de temps il parviendrait à se contrôler ! La jeune fille se tenait toute raide dans ses bras. Il la sentait distante et prête à fuir au moindre geste malencontreux. Pourtant, se disait-il, tout à l'heure à l'arrivée dans le couloir et ensuite dans la cuisine, il l'avait perçue totalement consentante et comme à sa merci ! Il l'a savait forte moralement et se garda de l'inquiéter. Leurs corps étaient suffisamment proches pour qu'il apprécie le moment présent sans tout gâcher. Il savait être patient quand il tenait à quelqu'un !
Mickaëla, de son côté, essayait de maîtriser l'émoi que lui procurait le contact physique avec Augusto. Elle s'en voulait profondément des deux faiblesses qu'elle lui avait laissées paraître dans la soirée. L'intimité que créait la lumière douce ne la laissait pas indifférente. Bien au contraire et elle se surveillait pour ne pas poser sa tête contre l'épaule de l'homme qui la guidait avec douceur et fermeté, l'appuyant, lui semblait-il, progressivement davantage contre lui par petites pressions insidieuses et imperceptibles. Il y eut un moment où elle ne put plus douter de ce cheminement ! Ce fut quand elle sentit contre son ventre, le membre durcit par le désir qui l'appelait de toute la force de sa virilité...
Extrait – page - 1222
... Augusto enfila son pardessus sans dire un mot, puis se penchant face à elle, il la tint aux épaules plongeant ses yeux brillants et inquisiteurs dans ceux de Mickaëla. Celle-ci ne détourna pas les siens, le regardant entre les deux yeux fixement, puis au-dessus de la tête, comme on le lui avait appris à le faire pour toiser un adversaire. Augusto parut décontenancé. C'était le but ! Cependant, ne voulant pas perdre les avantages de la soirée, il lui dit doucement :
- “J'aimerais te parler sans témoin prochainement.”
Il se pencha sur elle, qu'il dominait d'une tête et l'embrassa paternellement sur le front, sans qu'elle eût à lui rendre son baiser. Il ouvrit lui-même la porte et après un petit signe de la main, s'engouffra dans l'escalier. La jeune fille referma vivement la porte, trop heureuse de s'en tirer à si bon compte. Elle redoutait un tête-à-tête trop rapide, n'ayant pu faire le tri dans ses réactions de la soirée. Dès que la salle de douche fut libre, elle se prépara pour la nuit et se coucha...
Extrait – page – 1224
... La jeune fille se recoucha et essaya de trouver le sommeil, s'efforçant de ne plus penser à son ‘oncle’. Elle évoquait Celle qui lui avait dit être la Shekhina, cette partie d'elle-même qui devait lui dévoiler son passé antérieur pour l’aider à voir clair dans ses sentiments. Ses actes des temps anciens lui apprendraient peut-être quelle attitude elle devait avoir envers Augusto et à comprendre le sentiment trouble que celui-ci lui inspirait. Elle ferma les yeux se concentrant sur le souvenir de la dernière vision qu'elle avait de la Fille divine révélée à elle-même. Ses paupières s'appesantirent…
Mickaëla se trouva emportée comme dans un tourbillon qui remontait le temps...
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Copyright by Micheline Schneider Le Brun - Sixième partie - Extraits - chapitre VIII - Année 2020 - La Shekhina
"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"
Date de dernière mise à jour : 23/08/2023