Chapitre VII - 2019-2020- Au delà du présent - 2032-2035
Sixième partie – chapitre VII - Première partie
Extrait – pages – 1177 – 1178 - 1179 - 2019/2020 – Au delà du présent – 2032 - 2065
Depuis novembre 2019, l’on entend parler de covid 19 en Chine, sans y préter trop d’attention. Cependant c’est à ce moment là, précicément, que me revient en mémoire un rêve dont le début fut reçu en 1998. Par la suite au long de ma vie, ce rêve continuait, je le réunis ici en une suite logique.
Neuf novembre 1998. Un curieux rêve se présente à moi et me réveille. Il me tient dans une demi-conscience et se déroule devant moi comme un spectacle ! …
Nous étions en 2065, la scène se passe dans une petite ville de campagne des Etats-Unis d'Amérique. Le personnage me paraît être moi-même, quant au ressenti interne. Je vois une jeune femme de trente-trois ans environ, aux longs cheveux blonds et aux yeux d'un vert changeant. Le visage a des traits familiers, puisqu'ils me paraissent être les miens.
Cette jeune femme, vêtue d'un uniforme de policier, porte une casquette féminisée et arbore un revolver au côté.
Dans la séquence de vie où j'accéde elle vient de constater que ses supérieurs hiérarchiques de deux grades différents, forment une équipe assez dépravée avec d'autres policiers du service ! Le chef, Eddie, possède une réputation de coureur de jupon à succès, de tête brûlée, de chef tyrannique. Il n'a de respect pour personne et méprisait particulièrement les femmes tout en abusant sans sentiment de leur présence, selon son bon plaisir.
L'officier qui travaille sous les ordres d’Eddie ne vaut guère mieux, sinon pire ! Whitney ne bénéficie, de plus, ni du charme physique de son chef, ni de son savoir-faire auprès des femmes. Cela ne l'empêche pas de vivre au même rythme que son chef et de l'imiter dans tous les domaines sans aucune finesse ! Les femmes et les hommes des différentes brigades sont plus ou moins du même acabit. Mickaëla se demande pourquoi elle avait eu la malchance de “tomber”, la veille, dans ce poste qui lui paraissait pourri !
Comme elle était agréable à regarder, Mickaëla a déjà entendu des “vertes et des pas mûres” depuis son entrée. La jeune femme n'était pas bégueule, mais elle n'aimait pas ce genre-là et jusqu'ici elle n'avait pas rencontré dans son travail de tels individus ! Ils semblaient faire la loi sur la place, parlaient haut et buvaient beaucoup hors service, peut-être même en service ! …
Le matin même, lors d'une altercation avec un groupe de casseurs qui s'était terminée par l'arrestation de ces derniers dans une piscine privée, le chef avait plongé le premier tout habillé. Il avait combattu hardiment pendant près de dix minutes dans l'eau, avant d'en ressortir dégoulinant tenant son homme au collet. Eddie s'était dévêtu devant elle jusqu'au slip qu'il avait gardé. Puis s'approchant d'elle et écartant le slip de sa taille, il lui avait dit d'un air prometteur :
“Regarde un peu par-là, ce qui t'attend !” Ceci en jetant un bref regard vers son membre viril qui paraissait, au demeurant, très vigoureux !
Mickaëla n'avait pas bronché. Son regard s'était porté involontairement sur “l'objet” présenté mais d'un coup d'œil si discret, qu'étant donné la proximité du sujet, nul ne pouvait définir si elle avait pu apprécier ! Pas même Eddie, car la jeune femme avait les yeux baissés au moment de son apostrophe. L’homme “vexé”, avait réagi en ricanant et murmurant entre ses dents en s'éloignant d'elle :
“Tu ne tarderas pas “ma belle” à faire connaissance avec ce que tu parais négliger !”
Mickaëla en avait conclu que toutes les femmes du service avaient dû se trouver dans l'obligation d’en “passer par là” pour garder leur place. De même elle jugea rapidement qu'elle désirait partir au plus vite de cette brigade, elle se dit qu'il fallait qu'elle se prépare à refuser habilement tout contact.
Mickaëla savait que le soir même, vendredi, tous “fêteraient” son arrivée dans le service à grand renfort de bière brune qu'ils semblaient tous fortement apprécier. Elle essayait d'imaginer un plan de retraite stratégique, tout en observant au maximum le comportement des deux hommes qui l'inquiétaient le plus, c'est-à-dire, son supérieur direct Whitney et le chef Eddie. Durant la journée qui devait être décisive pour le choix de sa place de coéquipière, elle mit à profit toutes les occasions de mieux connaître les deux compères. Certains dans le service se firent un plaisir sadique de lui raconter leurs bons comme leurs pires exploits !...
Extrait – pages – 1181 – 1182
Eddie qui ne donnait pas l'impression d'avoir bu exagérément, s'approcha du couple formé par Whitney et Mickaëla, d'une main ferme il écarta son sous ordre, en lui disant d'une voix qui n'admettait aucune réplique :
“Ce soir, vois-tu, c'est moi qui accompagne la jeune fille ! “
Whitney ne se le fit pas dire deux fois, il se dirigea d'un pas mal assuré vers Florence et Violaine, les prit chacune par un bras et les entraîna vers son véhicule.
Pendant ce temps, Eddie qui semblait tout à coup avoir changé d'attitude, présenta cérémonieusement son bras arrondi à Mickaëla et lui murmura :
“Venez, ma chère, nous allons nous rendre au bar ensemble.”
Cette dernière eut l'impression très nette qu'il prenait le chemin des écoliers pour se rendre au bar qui ne lui avait pas paru si lointain ! D'instinct elle se tint sur ses gardes, prête à sauter de la voiture qui roulait très doucement, si un geste équivoque l'y obligeait.
Il se passa un court temps de silence, puis Eddie dit d'une voix douce et chaleureuse tout en la regardant en biais :
“Parlez-moi de vous ?”
Mickaëla réalisa que depuis qu'il s'était proposé pour l'accompagner, Eddie ne la tutoyait plus comme il le faisait lui-même ainsi que tous ses subalternes, depuis son arrivée.
Mickaëla ne savait ce qu’elle devait penser de cette nouvelle attitude ! La rumeur lui avait fait connaître qu'Eddie était un charmeur, qu'il savait s'y prendre avec les femmes. La jeune femme était doublement sur ses gardes. Elle se dit qu'un peu de la stratégie imaginée dans la journée ne nuirait pas pour repousser, sans le vexer, les travaux d'approche qu'elle sentait venir.
Eddie avait tourné la tête pour regarder la route. Elle pouvait contempler son profile et constater que celui-ci était de type méditerranéen, le nez un peu court, comme le nez grec. Bien sanglé dans son uniforme qui était de bonne coupe, il avait une certaine allure cet Eddie et quand il lui parlait avec respect, il semblait un tout autre homme ! Une imperceptible impression de déjà vu et connu l'envahissait sans qu'elle ne comprenne réellement la cause…
Elle sentait qu’il fallait qu'elle dise quelque chose ! La jeune femme n'éprouvait pas le besoin, ni l’envie de parler d'elle ! Jusqu'à son arrivée hier, dans ce service qui la choquait par sa tenue générale, elle avait eu une vie assez calme et facile au sein d'une famille unie. Son père policier gradé, homme juste et aimé de tous l'avait, par son exemple, incitée à choisir ce métier. Elle considérait, elle-même, ce métier comme le moyen d'être au service des autres. Cela d'une manière différente d'un certain souvenir incontrôlable qui lui revenait périodiquement, comme faisant partie d'une vie antérieure et qu'elle arrivait difficilement à chasser, comme s'il lui rappelait sans cesse qu'elle avait quelque chose à terminer …
Extrait – pages – 1182 - 1183
... Il avait dû prendre le parti de ne pas la brusquer pour arriver à ses fins, pensa-t-elle ! Elle attaqua brusquement au lieu de répondre à sa question
“Vous n’êtes pas réellement l'homme dont vous voulez donnez l’apparence, dit-elle.”
Eddie sourcilla, sembla ralentir encore l'allure du véhicule mais ne proféra pas une seule parole. Il paraissait vouloir la laisser se débrouiller avec sa propre question ! Mickaëla se dit que la partie serait rude, que l'homme était sans doute plus fin qu'il ne le laissait croire !...
Extrait – pages – 1184 – 1185 – 1186 – 1187 – 1188 - 1189
... Les regards convergèrent vers eux dès qu'ils s'attablèrent. Les petites phrases, soit assassines pour la jeune femme, soit sous-entendues pour l'homme dont la réputation n'était plus à faire concernant le beau sexe, fusèrent de toutes parts, l'équipe étant disséminée dans la salle du café aux lumières tamisées.
Eddie, d'un revers de main et d'un coup d'œil sévère, balaya la gouaille des importuns. Tous se jetèrent un clin d'œil entendu et se turent. Le chef voulait avoir les mains libres pour opérer. Mickaëla comprit rapidement leur mutisme, car quittant sa tête
des mauvais jours, en quelques secondes, son compagnon arborait le plus charmeur des sourires. Il fallait jouer serré si elle ne voulait pas à court terme se trouver dans une situation délicate, en devant répondre carrément, non, aux avances de son supérieur !
Elle prit d'instinct les devants, en lui demandant de sa voix la plus suave, s'il était marié ? Cela parut le surprendre ! Il allait lui répliquer :
“Avez-vous des intentions, ma belle enfant ?” Mais il se ravisa et lui répondit simplement la vérité. Sans qu'il n'y prit garde, sa voix avait pris une intonation grave et triste à la fois, quand il lui expliqua :
-J'ai été marié, il y quelques années et j'avais quatre enfants. Il y en a deux dont je suis sûr, parce qu'ils me ressemblent…
-Pourquoi dites-vous, “j'avais ?”
Le regard d'Eddie se voila et une note d'amertume dominait dans sa voix lorsqu'il reprit :la parole : Maintenant les enfnats sont grands et loin de moi. Lorsqu'ils étaient petits, Milèna leur a dit pis que pendre de moi et ne voulait pas qu'ils me revoient et elle a réussit ! A l'heure actuelle, elle n'aurait pas tort mais lorsqu'elle a commencé ce manège, ce n'était pas vrai. Cependant, les enfants ont cru tous les mensonges qu'elle inventait. Ils me délaissèrent et voyant leurs attitudes, j’ai déraillé dans ma manière de vivre.
Eddie était tout étonné par ce qu'il s'entendait dire ! Depuis que ces événements, qui étaient véridiques, s'étaient passés, l’homme n'avait jamais parlé à quiconque de ses malheurs ! Si, peut-être, une seule fois, à Whitney. Ce dernier ne voulut pas croire qu'il avait pu, un jour, être différent de ce qu'il était devenu maintenant ! Aussi, scrutant le visage de son interlocutrice, il s'attendait à une attitude étonnée et incrédule. Il n'en fut rien. Mickaëla devint soudain attentive et sa voix monta grave et douce, lui sembla-t-il, lorsqu'elle lui demanda les noms de ses enfants ? Les deux qui me ressemblent s'appellent Bertrand et Irène … Sa voix se brisa et il s'arrêta net, envahit par un sentiment de tendresse qu'il n'avait plus éprouvé depuis bien longtemps. Cela lui faisait mal et pourtant, pouvoir parler à quelqu'un qui l'écoutait avec sollicitude lui donnait une sensation de bien-être indéfinissable. Il regarda Mickaëla avec détresse, quêtant presque sa compassion, comme un baume à mettre sur sa plaie toujours vive.
Elle lui apportait beaucoup plus, mais cela, il ne le comprit que bien plus tard. Mickaëla lui murmura :
- "Les deux autres enfants ne se nomment-ils pas Ernest et Sonia ? "
Eddie soudain surpris, dévisagea attentivement la jeune femme, comme s'il cherchait à la reconnaître. Plissant le front, ses sourcils qu'il avait épais, se rejoignirent et son regard interrogateur se planta dans les yeux quêteurs de Mickaëla.
-Comment savez-vous le prénom de chacun de mes enfants, interrogea-t-il.
La jeune femme parut vaciller sous la confirmation ainsi exprimée par le père des enfants. Dans l’instant, la commande d'alcool qu'ils avaient faite au comptoir, arriva sur leur table et Mickaëla s'abstint de répondre devant la serveuse. Cette dernière dévisagea Eddie comme si elle le voyait pour la première fois, alors qu'il était un habitué du bar ! L'on pourrait dire même, un pilier ! …
Le visage de l'homme était, pour elle qui le connaissait à l'œuvre, sarcastique et sardonique, transformé et presque lumineux ! Ses yeux brillaient, mais ce n'était pas de convoitise lubrique. C'était autre chose, comme s'il venait d'entrevoir le paradis ! ...
... Mais Eddie, attentif, ne se préoccupait pas de la présence de la serveuse, seulement de la réponse qu'il attendait. Cette dernière tomba sous la forme d'une question tout à fait inattendue :
-N'avez-vous pas, par moments, l'impression d'avoir vécu une autre vie qui vous reviendrait par bribes. Croyez-vous aux karmas ?
L'homme, parut surpris, il ouvrit de grands yeux, se sentant à cent lieux d’un tel sujet de conversation, la question lui paraissait totalement saugrenue. Son visage se rembrunit, son ciel devenu un court instant lumineux s'était couvert de nouveau. Il ne savait pourquoi il sentait monter en lui une sourde rancœur, comme si une chose précieuse venait de lui échapper. Il se demandait si c'était par la faute d'Anna, qu'il avait à peine aperçue, que le charme avait été rompu ? …
Eddie plongea son regard dans celui de Mickaëla qui paraissait surexcitée, et ne lui répondit pas, mais reformula sa question d'avant l'interruption :
- Comment cela est possible que vous ayez connaissance du prénom de chacun de mes enfants ?
Mickaëla soupira. A quoi bon, se dit-elle, Eddie ne me croira pas si je lui parle de cette vie antérieure qui fait de plus en plus surface en moi-même. Cependant, comme pour elle-même, elle murmura :
- Vous vous appelez Edouard n'est-ce pas ? .
Eddie sursauta, la regarda de travers et lui dit brusquement en pointant l'index dans sa direction :
-Vous, vous avez eu accès à un dossier me concernant. Vous ne seriez pas, par hasard, une ‘fliquette contrôleuse ?’
La voix d’Eddie avait repris cet accent désagréable, pour ne pas dire vulgaire, qui sonnait comme un glas aux oreilles de la jeune femme. Elle sourit tristement et lui dit au bord des larmes :
- Vous ne désirez pas savoirt pourquoi je peux vous dire votre prénom ainsi que ceux de vos enfants ?
Son air était si lamentable que le cœur d'Eddie, qu'il pensait ne jamais sentir battre à nouveau avec tendresse pour une femme, se mit à s'émouvoir devant ce petit visage tragique dont le charme était certain...
... “Je vais vous faire raccompagner par celui de mes gars le moins embrumé. Ne vous étonnez pas si je vous tutoie dans l'équipe, croyez-moi, cela vaut mieux ainsi pour nous deux !”
Son regard s'était fait plus appuyé en terminant sa phrase. Il passa comme un message, un court instant, entre eux. Mickaëla s'en trouva rassérénée pour la poursuite de son activité dans l'équipe et Eddie fut soulagé de constater que le regard de la jeune femme ne lui était plus hostile.
Il héla Marc, un jeune garçon costaud à l'expression franche. Sans doute le jugeait-il le plus sain de l'équipe pour lui confier ce soin !...
Extrait – pages – 1190 – 1191
La longue journée d’initiation se terminait et Mickaëla jugeait que la soirée écoulée n'avait pas été aussi catastrophique que la matinée le lui avait laissé craindre. La jeune femme s'estimait chanceuse de terminer cette journée sans subir des contraintes malveillantes. Eddie, malgré tout, n'était peut-être pas l'homme qui lui avait été annoncé. Finalement, elle ne s'était pas trompée lorsqu'elle avait émis, elle-même cela à tout hasard, pour s'en protéger comme d'une cuirasse !
L'avenir lui dirait si ce qu'elle avait entrevu ce soir coïncidait avec ce passé antérieur qui l'envahissait sans cesse depuis qu'elle avait accepté ce poste !
Tout en se déshabillant et se douchant, Mickaëla repensait au moment où elle avait été visitée par ces ‘transferts’ vers le passé inconnu où elle n'était pas toujours une femme, ni même, un être humain. Elle se demandait si elle ne ferait pas mieux, pour ce qu'elle révélerait à Eddie, de s'en tenir uniquement à la plus récente vie qu'elle commençait à peine à aborder depuis l'annonce de sa mutation à X. Tout le reste lui paraissait difficile à faire accepter, d'autant que l'homme semblait ne pas être de ceux qui acceptent l'incontrôlable !...
Extrait – page – 1192
... Je situe le songe et sa suite comme reçu en 1999 date à laquelle la Shekhina me fit faire connaissance avec Elle-même.
Songe
Dans un temps qu'elle pouvait qualifier de très reculé et situait à l'aurore de la vie, elle évoluait dans un décor nébuleux, dans lequel se trouvait incluse une zone d'ombre profonde, cohabitant avec une autre, faite d'une lumière à la fois douce et pénétrante, ne brûlant ni les yeux, ni le corps. Une voix grave et affectueuse, celle du Père, lui disait : Celle-ci est ma fille bien-aimée, la Shekhina, elle sera ton guide dans ta mission, un jour tu sauras pourquoi tu as été choisie, écoute ses conseils, ils te seront forts utiles tout au long de cette vie comme ils te le furent dans la précédente.
Mickaëla s'était sentie entourée de douceur et avait ressenti cette présence rassurante comme s'intégrant à elle-même...
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"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"
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Date de dernière mise à jour : 21/08/2023