Chapitre IV - Conséquences en vue...
Troisième partie
Extrait – pages – 725 – 726 - Conséquences en vue
Édouard constitua en 1989 un stock important de foie gras d'oie, cette matière première brute ayant manquée considérablement l'année précédente, il désirait être l'un des premiers sur le marché à pouvoir fournir en temps voulu. De plus nos fournisseurs exigeaient des cotas importants pour nous livrer. A la suite d'une sombre histoire arrivée dans le Sud Ouest, le service des fraudes ressortit une vieille Loi interdisant l'incorporation qui se faisait traditionnellement depuis des années, du foie d'oie dans la fabrication du foie de canard pour le rendre plus moelleux.
Le stock très conséquent et les capitaux qu'il représentait se trouvèrent bloqués. Nous dûmes warranter nos stocks auprès des banques. De ce fait la seule issue, devenait bel et bien la fabrication. Pour se faire il nous fallait l'aide de nos banquiers qui tardèrent à donner un feu vert plus que nécessaire et nous firent endosser à leur nom les warrants respectifs enregistrés chez eux et représentant ces stocks afin de se les approprier et de ne pas tout perdre. Le retard décisionnaire des banquiers, apporté à la mise en place du processus de fabrication et de commercialisation, fit que les produits arrivèrent avec du retard sur le marché de fin d'année, morose et surchargé par la concurrence déjà en place depuis longtemps.
L’année 1990 va son cour et à sa fin
Cependant avant d'en arriver aux conséquences que ce qui précède entraînait, la vie continuait à La Chenaye et autour de nous, notamment la naissance en janvier du deuxième petit-fils de ma sœur, le petit Antoine B...
Depuis plusieurs mois déjà, notre pauvre Nelson perdait du poids, tout en gardant cependant un fort bon appétit. Nous lui donnions des médicaments prescrits par le vétérinaire qui avançait plus ou moins un cancer... Dans le courant du premier trimestre 1990, nous nous posâmes la question d'acharnement thérapeutique, le vétérinaire nous avoua qu'il n'y avait plus grand chose à espérer et qu'il risquait de finir en souffrant. Nous décidâmes le cœur gros de le laisser partir avant la souffrance. Je l'emmenai courageusement chez le vétérinaire en lui faisant un gros câlin pendant que ce dernier officiait. J'avais du mal à retenir mes larmes en demandant au vétérinaire ce qui se passerait ensuite... J'avais laissé ma voiture sur le parking du restaurant de nos amis B…, comme souvent lorsque nous faisions nos courses le samedi. Là c'était en semaine et je rencontrais Alain auquel j'expliquais la démarche que je venais de faire. Il comprit en regardant mes yeux remplis de larmes qu'il ne valait mieux ne pas insister et m'embrassa gentiment pour me consoler.
Concernant Nelson, ce chien avait dans son comportement des façons d’agir qui me rappelait mon père, c’est-à-dire : Il était très indépendant, quittait la maison pour courir les belles, était gourmant. Lorsqu’il me faisait un câlin, il se dressait sur ses pattes arrières, me prenait par la taille avec celles de l’avant et me faisait des bisous...
Extrait – page 729
... Nous déposâmes notre bilan le 26 octobre 1990. Édouard, songea à faire fabriquer et commercialiser les foies gras au nom de la Société Euroland jusque là en sommeil et cette fois aux noms et par les banquiers eux-mêmes. De nouveau les décisions se prirent avec lenteur, les remboursements de frais avancés avec retard, et cette petite société due également déposer son bilan en 1991. Nous avions tout perdu pour la troisième fois...
Du 27 octobre 1990 au début février 1991, j'assumais la liquidation comptable de la Société Copa, dont j'étais la gérante, sur ordre du Syndic. Dans le même temps j'assurais la mise en place de la comptabilité de la Société Euroland en attendant l'embauche d'un comptable, car je ne désirais pas continuer mon activité.
A mi novembre 1990, je fis la connaissance de nos voisins récemment installés au château de Jaugy. Le contact avec ce groupe aux perceptions nouvelles pour moi, acheva le cycle de mon retour à la mémoire ancestrale et primordiale enfouit au plus profond de chacun d'entre nous. Ainsi ils étayaient mes connaissances et les confirmaient.
Au cœur de la tourmente nous projetâmes cependant une grande réunion pour la fin .d'année avec toute la famille possible, cependant Sylvie préféra ne pas se déplacer avec son bébé de quatre mois. C'était comme si nous sentions que ce serait la dernière fois de notre vie !... (Et, malheureusement c’était la réalité – note de 2023)
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Copyright by Micheline Schneider Le brun - Quatrième partie - Extraits - chapitre IV - Conséquences en vue - L'année 1990 va son cour et à sa fin
"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"
Date de dernière mise à jour : 13/07/2023