Chapitre I - 1987 - 1988
Quatrième partie
Extrait – page - 689 –
... 1987, de nombreuses visites familiales... La naissance de Tom, fils de Sonia...
Extrait – page – 690
...Mise au point de notre nouveau PC...
Extrait – page – 691 –
...Nos projets d’agrandissements de nos bureaux...
Extrait - page - 692 - 693 - 1988 - La Lumière du pardon pour l'Ange des ténèbres
Les fêtes 1987-1988 passées en famille, mon mari réopéré de la fistule qui le gênait beaucoup, la mise en place informatique, en principe, en bonne voie, je préparais mon voyage à Paray-le-Monial.
Le jour de mon arrivée à Notre Dame du Cénacle, mon installation dans la sobre cellule monastique terminée, j'avais eu un entretien avec sœur Marguerite qui était chargée de mon accueil matériel et de mon accompagnement spirituel durant mon séjour au monastère. Je lui avais tracé les grandes lignes de ma démarche, mais comme il était trop long de tout narrer, je lui remis le dossier des courriers échangés avec frères Jean-Marcel Ollivier de l'Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire qui m'avait conseillé ce séjour.
Il y avait beaucoup à lire (la narration comportait tous les éléments contenus dans les pages qui précèdent) et sœur Marguerite me dit : .
- “Je m'octroie deux jours pour prendre connaissance de ces documents et nous nous retrouverons après demain soir pour en parler. En attendant allez et venez à votre guise dans Paray-le-Monial. Suivez ou ne suivez pas nos offices et prières, ici ou dans les diverses églises ou couvents de la ville. Imprégniez-vous en toute liberté, laissez votre âme faire ses choix.”
J'acceptais d'autant mieux ce point de vue que ces quelques jours de retraite étaient depuis bien longtemps les seuls en réelle solitude, sans mari, sans enfant ! Il m'était arrivée bien des fois, depuis ma conversion, d'entendre mon mari me dire : “Tu devrais vivre en communauté... tu finiras dans un couvent !...” A ces dires, je m'étais toujours récriée que ma Foi ne me donnait pas l'envie d'entrer au couvent ! J'allais le vérifier sur place assez rapidement.
Extrait - pages – 693 -694
... Le dimanche matin j'entendis la messe à la cathédrale. Après le repas simple et copieux du midi, je me promenais dans la campagne environnante ensoleillée. L'air était frais et vivifiant, de nombreux bourgeons éclataient sur les branches. Une impression printanière de renouveau voletait dans l'air. Je marchais un bon moment, observant la beauté du paysage. Les habitations devenaient plus rares. Je prolongeais cette route en choisissant à une bifurcation, un chemin qui rétrécissait. Je le suivis un certain temps. Je ressentais cette impression d'être à un tournant de ma vie spirituelle ! ... Pourquoi avais-je pris le sentier étroit et solitaire plutôt que se suivre la route la plus large et comportant des indications ! C'est maintenant que je l'écris, allongée sur mon lit d'hôpital, à la suite de la pose d'une prothèse de la hanche droite, treize ans plus tard, que je réalise avec ce recul, que cette promenade s'inscrivait comme un préalable aux jours suivants et aux choix que je ferais, les uns conscients, les autres sans doute moins et non perceptibles à ce moment-là.
Le dimanche, après le dîner qui était à dix-neuf heures, sœur Marguerite me fit signe de la suivre dans la bibliothèque qui était aussi un bureau de réception. “J'ai lu, me dit-elle, la longue histoire que vous avez écrire à frère Jean-Marcel Ollivier. Je suggère, continua-t-elle, qu'ayant vécu tout cela dans la foi, vous n'en teniez plus compte et restiez dans les normes simples en observant les conseils de notre Mère l'Église.”
Une fois de plus, je me retrouvais avec les mêmes réponses simplistes qui ignoraient volontairement ou niaient pratiquement ce que j'avais reçu, de crainte, sans doute, que le “diabolique” ne l'emporte sur la Révélation qui n'était pas dans les dogmes de l'Église. J'éprouvais une grande déception parce que, bien qu'en gardant ces secrets dans mon cœur pendant ces sept longues années, je m'étais considérée - parce que le Seigneur me l'avait dit - comme cet Ange des ténèbres qui aspirait au pardon à travers moi-même.
Devant mon expression d'incompréhension à ses propos sages mais restrictifs et pourrais-je dire, frustrants, sœur Marguerite me dit : -“Savez-vous qu'ici nous voyons fréquemment des scènes de possessions diaboliques. Nous recevons beaucoup de visiteurs en cours d'année et certains nous font part de leurs tourments. Nous leur conseillons toujours la sérénité par le rejet de ce qui les troubles et la prière.”
J'essayais de lui faire comprendre que je ne ressentais aucun tourment. Il y avait depuis sept ans une grande Paix confiante et la Joie de recevoir la Présence et l'Amour divin en moi. Soudain je sentis des larmes et des sanglots monter du plus profond de moi-même et je hoquetais : .
-“Pourquoi les Hommes sont-ils incapables de pardonner à l'Ange des ténèbres qui n'a fait que son travail ?...”
Extrait – page 696
... -“Je tombais à genoux au chevet du lit et la tête dans les mains posées sur la couverture, je me laissais aller en de longs sanglots qui paraissaient sortir des profondeurs de mon être. Une sorte de carnaval géant des moments de ma vie qui n'avaient pas été conformes à la morale chrétienne qui m'avait été inculquée, dansa devant mes yeux intérieurs. Les larmes que j'égrainais étaient comme autant de regrets par rapport à ce que j'aurais souhaité être. J'avais l'impression d'être lavée de l'intérieur, retrouvant la sensation vécue lors de ma plongée dans l'eau glacée de la piscine de la Vierge Marie à Lourdes en 1981. Je retrouvais la joie pure des moments où lisant Sainte Thérèse d'Avila, la délicieuse torpeur me laissait en n'en sortant la même fraîcheur d'âme. C'était un peu comme cet “examen de vie” au seuil franchi de la mort ! Je renaissais à une vie nouvelle où j'étais moi-même, ayant rejeté la peau sombre de ce “Diable” (nom grec) ou “Satan” (nom hébreu) pour la robe bleue - couleur attribuée à la Vierge Marie.”
Ma mission, pour celui, l’ange de ténèbres, qui avait gémi devant Son Créateur par ma voix, était terminée.
... J'allais à la chapelle de l'étage et m'allongeais dans la posture d'adoration au sol et les bras en croix. Là, mes pensées tourbillonnèrent quelques temps, puis se calmèrent dans le merveilleux silence de l'Abandon au Divin. J'étais dans ses bras, dans l'attente de Son désir d'action pour moi ! Le temps s'égrainait mais je n'en avais pas vraiment conscience.
-“J'étais simplement là, petit flot de vie coulant dans le flot permanent de LA VIE.”...
Extrait – pages – 699 – 700
... Le rapprochement que je faisais naturellement était celui de la simplicité d'une vie rustique et la pureté d'un nouveau départ spirituel. Reprendre à zéro l'enseignement du Christ, comprendre enfin la signification de la Croix.
Jésus avait su par la Croix montrer l'Amour du Père à travers ce don de lui-même. Il avait piégé Satan dans sa savante tentative habituelle d'expulsion de lui-même par lui-même pour dominer le monde. Il avait ouvert les yeux aux hommes : les persécuteurs étaient enfin reconnus comme tels vis à vis de la victime innocente. Satan était dépouillé de son astuce. Il restait aux hommes à évoluer sur ces bases nouvelles.
Deux mille ans après cette venue salvatrice il restait à Satan, ou l'Ange des ténèbres, prolongement de Lucifer, l’Ange de Lumières, à réintégrer les rangs des adorateurs de Dieu.
-“ En cette minute, j'avais conscience que la difficulté première était de comprendre la Famille divine. Assimiler la notion du Dieu Un et multiple, Père et Créateur, Fils et Sauveur, Mère et Esprit-Saint dont la maternité généreuse se démultipliait. Concernant cette dernière, il m'avait été dit que l'Ange des Lumières avait perdu l'Esprit de Sainteté en soi-même et que ses émanations avaient reçu des missions de testeurs pour faire évoluer les hommes. Le pardon que j'avais demandé pour l'Ange des ténèbres atteignait-il ses émanations. Durant toutes ces années je m'étais empêtrée dans cette question ! Le terme “Satan” provient de l'hébreu, le “Diable” du grec et contrairement à certains dires ne sont pas deux entités distinctes. L'Ange des ténèbres est le prolongement de cette énergie privée de sa source lumineuse, ce Lucifer à moitié Mère, à moitié Fille qui avait reçu le pardon et qui une fois nommée “Lucifer – Lumière des enfers” était une émanation voulue vivant une vie humaine”...
Extrait – page - 701
... Le retour s'effectua sans problème, mon compagnon de route était Cette Présence, oh ! Combien bénéfique ! A mon retour, mon époux constata que j'étais détendue et différente.
Je fouillais dans mes dossiers personnels et spirituels conservés depuis 1981 et décidais de brûler tous les doubles des courriers concernant les religieux et politiciens. Je pensais que j'en avais fini avec tout cela. Je conservais une partie des courriers échangés avec la famille, des amis et quelques étrangers. Je faisais peau neuve ce faisant me semblait-il. Je m'efforçais de reprendre un cours de vie “classique” !
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Copyright by Micheline Schneider Le Brun - Quatrième partie - Extraits - chapitre I - 1987-1988-Visites - 1987 Naissance -
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"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"
Date de dernière mise à jour : 07/07/2023