La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde

Chapitre XXII - Déménagement

Deuxième partie

Extrait – pages - 414 – 415 –Chômage

J'étais donc au chômage et pour bénéficier de cette allocation, je dus passer un entretien ou je justifiais de mes recherches d'activité. J'avais répondu à quelques annonces, mais je n'étais pas seule sur les rangs, déjà à cette époque-là, et parfois, ce que je trouvais comme possibilité était assez éloigné de mon domicile. De plus, nous envisagions de déménager, notre bail de neuf ans se terminant à la fin de l'année - la maison insuffisamment isolée revenait fort cher à chauffée depuis les augmentations du fuel domestique - et l'idée de se rapprocher de Paris pour l'école de Sylvie, tout cela nous incitait à bouger et ne me permettait guère de faire de choix de lieu de travail sans savoir où nous irions.

Lors de cet entretien, j'étais dans une phase nerveuse que notre situation depuis tous ces mois difficiles avait accentuée. Et je ne pus me retenir de pleurer, ce qui m'amena la réflexion suivante de la part de l'examinateur de situation de l'ASSEDIC que je rencontrai à Maurepas : “Si vous êtes malade, il serait préférable de vous faire prendre en charge par la sécurité sociale”. J'essayai de lui expliquer comme il avait été dur de tout perdre et de vivre cela en restant sur les lieux pour continuer le travail. Que mon désir était de retravailler, mais que le déménagement plus ou moins prévu m'empêchait de chercher sérieusement. Il s'adoucit, me conduisit dans un coin discret de réception et me dit : “Pleurez tranquillement et quand se sera fini revenez me voir, nous ferons le point”. J'étais confuse de m'être ainsi laissée aller, alors que j'avais tenu depuis des mois, mais sans doute était-ce pour cela que j'avais soudain craqué, car je n'avais pas voulu céder devant Édouard que je supposais déjà assez touché lui-même pour ne pas lui offrir ce spectacle de ma déprime passagère. Heureusement j'arrivai à me dominer et retournai voir mon interlocuteur, tout gentiment celui-ci me dit : “Il ne sera pas dit que je vous aurai fait pleurer pour rien, j'en suis désolé, écoutez, attendons votre déménagement et nous verrons ensuite”. Soulagée, je lui souris timidement et partis bien vite à la maison.

Je racontai, malgré tout, ma mésaventure à Édouard qui m'assura qu'il surmontait bien et que maintenant il fallait considérer cela comme du passé et penser à l'avenir, il me suggéra de faire quelques travaux de décoration dans la maison malgré notre idée de départ car il ne l'envisageait en réalité que pour le courant du premier trimestre de l'année suivante.

Extrait – pages – 419 – 420 - Déménagement et projets d'avenir

Le début 1979 si froid, nous confirma dans notre décision de quitter Le Mousseau, nous faisions une consommation très importante de fuel pour entretenir une chaleur correcte dans la maison qui était mal isolée, et le prix du fuel domestique ayant beaucoup augmenté ces dernières années, c'était une vraie rente à l'État

Avant de partir pour l'Italie, Édouard avait obtenu de notre propriétaire un délai de trois mois pour rechercher une autre demeure. Dès que l'apaisement du mauvais temps permit de circuler normalement, nous nous mîmes à l'affût. Parfois je me rendais en éclaireur, pour juger des lieux et si cela me plaisait,

Édouard venait visiter ensuite. Après trois visites qui ne nous satisfirent qu'à moitié, je découvris un appartement situé à Louveciennes, dominant la Seine, dans une résidence calme et qui me séduisit tout de suite. Édouard se laissa convaincre par mon enthousiasme. Philippe ne fut pas ravi par notre choix car cet appartement ne comportait que deux chambres. Nous ne pourrions envisager de le coucher, quand il rentrerait le week-end de sa tournée de représentation commerciale, que sur un lit pouvant être ajouté dans le coin repas. Mais il avait vingt-trois ans et son beau-père jugeait qu'il était assez grand pour vivre sa vie et avoir son propre logement !...

Extrait – pages – 421 – 422 - 423

Souci s'ajoutant aux autres, l'activité d’Édouard à la SIDAL, périclitait. L'affaire ayant des problèmes, il n'avait plus de marchandise à vendre et préféra donner sa démission et monter une société dont je devins la gérante. Comme nous n'avions aucun fonds pour mettre les vingt mille francs nécessaires pour créer cette société, nos deux garçons, Philippe et Bertrand nous prêtèrent leurs économies et devinrent mes associés. Je mis, pour ma part, mon d'allocation de chômage du mois de mai.

Quelque temps avant que notre activité ne commença sous le nom de COPA, commercialisation de produits alimentaires, j'avais été convoquée par l'ASSEDIC des Yvelines à Versailles. Je m'étais retrouvée devant l'inspecteur de mon premier entretien, qui, constatant que j'avais maintenant déménagé, me demanda comment j'envisageais de reprendre une activité. Je lui expliquai donc que mon mari ne pouvant plus être salarié sur les commissions de ses ventes, dans l'entreprise où il travaillait jusqu'ici, puisque cette dernière était sur le point de fermée, il formait le projet de monter notre propre société et de continuer son activité avec la clientèle qu'il avait lui-même créée. De ce fait mon réemploi était trouvé à partir de mai seulement, je ne serais pas salariée le premier mois car nous n'aurions aucune rentrée d'argent.

Il en prit note et me demanda de confirmer, comme il est d'usage, lorsque l'on retrouve du travail, ce que je fis en son temps. Mon allocation chômage me fut payée pour le mois de mai. Puis plusieurs mois après, une lettre recommandée m'intima l'ordre de la restituer, ce qui ne nous arrangeait pas du tout, puisque c'était mon apport en capital dans notre société à responsabilité limité.

J'écrivis une lettre à l'ASSEDIC des Yvelines pour expliquer combien nous avions eu besoin de cet argent pour monter notre société. Je réaffirmais que je n'avais pu être salariée pour ce premier mois d'activité et qu'il en avait été de même pour mon mari. Je mis en avant que, créateurs d'une activité pour deux personnes, nous n'étions plus à charge de nos concitoyens.

J'espérais que cela valait sans doute la peine qu'ils veuillent bien reconsidérer la question. Le 12 juin 1980, je reçus une lettre de “remise gracieuse” de la part du service contentieux de l'ASSEDIC des Yvelines et je leurs rends grâce de leur compréhension.

Extrait page -433 -434

... Nous souhaitâmes les soixante-seize ans de maman à la fin août. Cette dernière était encore bien fringante pour son âge. Toujours coquette, bien coiffée et pomponnée, elle n'accusait pas les années et en était très fière ! Philippe nous annonça qu'il était nommé à Aix-en-Provence et partirait pour la fin septembre.

En septembre nous fêtâmes les dix-huit ans de Sylvie et mes quarante-cinq ans. Ma fille nous annonça que, puisqu'elle ne pouvait pas continuer les cours de l'ESAM - sa moyenne étant au-dessous des 10.5 demandés, elle préférait reprendre le studio de son frère à Paris et vivre sa vie en devenant vendeuse. Sans qualification, malheureusement, c'était avec un salaire médiocre ! Mais elle préféra cette nouvelle liberté à laquelle l'autorisait sa majorité, car elle avait maintenant un nouveau copain, futur comédien et voulait vivre avec lui ! ...

Après le départ de Sylvie, je me dis : il est temps que je reprenne la lecture du dernier tome des œuvres écrites par le père Teilhard de Chardin “Comment je crois.”

A cette lecture des horizons nouveaux s'ouvrirent en mon âme. Considérant le chemin parcourut avec Édouard, les problèmes de situation financière auxquels nous avions fait face ensemble courageusement, notre nouvelle activité qui démarrait gentiment et notre amour toujours présent et fort, je me dis : si l'amour humain est possible et j'en ai la preuve, l'Amour divin existe. Je désire approfondir l'existence de Dieu et le comprendre. A partir de cette date, je fus conduite dans mes lectures avec une Synchronicité qui me confirmèrent ce que mon âme percevait !...

Extrait – pages – 435 - 436

... Dans cette fin d'année 1980 et début de 1981, je fus guidé par Dieu dans mes lectures pour faire Son approche. Partant des bases catholiques de mon enfance, leur contenu me questionnait chaque jour davantage !

Après Teilhard, je relus “l'Histoire de Jésus-Christ” de R.L.Bruckberger. Ce livre m'avait aidé à faire face à ma rupture avec Jacques H… quelques années au paravent. Je m'attaquai ensuite à un livre qui me tint en longue haleine car il s'agissait de “Science et Conscience - Les deux lectures de l'univers” Colloque de Cordoue d'octobre 1979. C'était parfois un peu difficile à comprendre pour moi et le temps me manquait. Ce qui m'amena à me lever de très bonne heure, souvent à quatre ou cinq heures du matin pour trouver ce temps de lire ! Je continuais par “Cosmos” de Carl Sagan, lecture qui demandait également de la persévérance ! Cela me conduisit à désirer lire “Le hasard et la nécessité” de Jacques Monod. Puis “Les origines de la vie de l'atome à la cellule” et “Le macroscope - vers une vision globale” de Joël de Rosnay. Je plongeais également dans le “Discours de la méthode” pour essayer de comprendre pourquoi l'on dit souvent que les Français sont très cartésiens ! Ce faisant j'abordais le mois de février en lisant “Dieu, sa Vie, Son œuvre” de Jean d'Ormesson. Je délaissais les chapitres qui ne concernaient pas Dieu et suivis avec intérêt la présentation que l'auteur faisait de Lucifer.

 Peut-être, dirais-je même sûrement, toutes ces lectures déclenchèrent chez moi une compréhension de “Celui qui est la Vie” qui se traduisit par l'événement qui bouleversa ma vie et que je vais tenter de vous narrer dans les chapitres suivants.

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"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"

Date de dernière mise à jour : 13/06/2023