La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde

Chapitre XX - Evolutions

Deuxième partie

Extrait – pages – 377 – 378 – 379 - Évolutions

Cet automne 1973, Sylvie abordait sa dernière année de catéchisme. Le clergé de la paroisse du Mesnil-Saint-Denis fit appel aux mamans de bonne volonté, car les prêtres disponibles ne suffisaient plus dans ce petit village et ses environs qui avaient pris de l'extension avec les constructions en progression. Je me portai volontaire pour ma fille et notre petit voisin dont les parents s'occupaient de la ferme située devant notre maison. Ces deux enfants se trouvaient isolés par rapport à ceux du village, notre hameau étant très petit et surtout peuplé de gens âgés.

Je rentrais plus tôt le mercredi soir et j'essayais de compléter l'enseignement apporté le jeudi matin par le prêtre, en dialoguant sur les textes proposés et suscitant les réponses des enfants aux questions posées pour leur rencontre du lendemain.

-Je me rends compte à la clarté des connaissances acquises maintenant, que je n'étais sans doute pas d'un grand secours pour les éclairer. Ce qui explique peut-être l'absence de foi de Sylvie. Il me semble que cet enseignement était peu attractif et peu enrichissant... De plus, pour Sylvie qui connaissait ma désobéissance à Dieu par mon divorce, elle pouvait d'autant plus être sceptique sur la véracité de ce que je tentais de lui communiquer, surtout si elle généralisait, par rapport à ce cas particulier, qui pourtant n'englobait pas la totalité de ma foi...

...  Préoccupés par la construction de l'abattoir et des bureaux tout au long de cette année 74, nous décidâmes que nous ne partirions pas en vacances, et que nos filles resteraient avec nous à la maison qui, somme toute, était en pleine campagne...

Pour faire plaisir à nos filles, puisque nous n'allions pas en vacances, Édouard décida d'acheter un chien. Peut-être aussi pensait-il que cet animal remplacerait un peu l'enfant qu'il me refusait ! Une relation - qu'il avait eu du temps où il s'occupait de l'abattoir de volailles de Vaugirard - rencontrée au Salon de l'agriculture, lui dit qu'elle vendait deux Braques allemands d'un an. Monsieur X... lui proposa de venir les voir dans sa propriété. Nous nous y rendîmes un dimanche avec nos filles. Dans un pré enclos, une demi-douzaine de Braques s'ébattait, leur propriétaire nous désigna les deux qui étaient à vendre. Dès cet instant l'un d'eux nous fuit systématiquement et l'autre, vint vers nous de bonne grâce et se montra tout de suite affectueux. Celui-ci nous fut donné par le fils du propriétaire pour peu malin et il l'appelait “Counious”, traduisez “con-con”. L'autre était jugé intelligent mais difficile à mâter, et comme il avait déjà un an ! .... Nos filles et moi-même, fûmes plutôt attirées par le plus gentil et docile qui se mit à nous suivre dans tous nos mouvements comme s'il nous avait déjà adoptés pour maîtres. Edouard hésitait, mais ne pouvant voir de près l'autre chien qui semblait vouloir nous éviter, comprenant sans doute que nous risquions de le séparer de ses congénères, il décida brusquement que nous n'avions rien à faire d'une tête de bois ! Il porta son choix définitif sur Jux, car c'était le véritable nom de celui qui devint notre chien.

...  Jux était tout marron avec une petite étoile blanche sur la poitrine. Sa grande passion devint rapidement d'attraper une balle de tennis au vol. Il réussit à atteindre des hauteurs prodigieuses, mais, lorsque l'on commençait à lui lancer sa balle, il ne nous lâchait plus...

Extrait – page 383 – La vie qui va au fil du temps

- Quatre mois se sont écoulés avant que je n'aie le courage de reprendre l'écriture. Les événements qui ont stoppé mon élan seront relatés aux dates auxquelles ils se sont produits. Sachez que je dois faire appel à toute ma volonté de concentration pour replonger ainsi vingt-deux ans en arrière et ce, parce que telle est la volonté divine...

Extrait – pages – 384 – 385

... L'un des faits les plus marquants de cette année-là (1975), fut sans conteste pour moi, le décès de ma grand-mère maternelle à l'âge de quatre-vingt-dix-huit ans. Elle avait vécu ses dernières années près de son fils et de sa belle-fille. Les premiers temps dans leur maison, puis la nécessité d'une vigilance plus présente, avait amené mon oncle à faire entrer sa mère dans une maison de retraite toute proche de chez eux, ce qui fait qu'elle ne se sentait pas abandonnée.

Nous nous étions rendus à Candé, Édouard et moi-même, l'année précédente, mais je n'avais pas osé dire à ma grand-mère, de peur de la choquer, que j'étais divorcée et remariée. Lorsque nous la visitâmes dans sa chambre à la maison de retraite, je me souviens de m'être agenouillée à ses pieds, levant les yeux vers elle, assise dans son fauteuil. Elle m'avait regardée avec tendresse et dit : “Tu as l'air heureux !” Puis observant par-dessus mon épaule, Édouard qui se tenait derrière moi, elle ajouta : “C'est ton mari ? Il a l'air gentil !” Cette approbation m'avait comblée, venant de ma grand-mère que j'aimais beaucoup et que je considérais comme un modèle de foi, de confiance et de fidélité en Dieu. Cependant j'étais un peu gênée de n'avoir pas eu l'honnêteté de lui dire la vérité, mais il me semblait qu'il était plus important qu'elle me sache heureuse, sans que des arrière-pensées de péché se mêlent à cette constatation...

Extrait – page – 387

Ce fut aussi cette année-là qu’Édouard décida - notre activité prenant de l'extension et constatant combien j'étais prise par mon travail, malgré l'aide d'une dactylo facturière qui travaillait à mi-temps - qu'il était nécessaire de nous informatiser. A cette époque, cet investissement était assez coûteux et nous fixâmes notre choix sur un Data-système Philips de comptes à piste, moyennement performant considéré avec le recul, mais qui allait faciliter le travail lorsqu'il serait au point et reconnu valable, car il nous fallut des mois pour obtenir ce que nous désirions, notamment au niveau des statistiques de ventes.

A défaut d'enfant, Édouard avait trouvé ainsi, en plus du chien Jux, une occupation qui était très prenante pour moi, même si elle me libéra par la suite, le soir après dîner. Pour Édouard cela équilibrait la naissance chez nos “ex”, du petit Frédéric en novembre 1975. Tous les enfants en furent très heureux et entourèrent beaucoup leur petit demi-frère, d'autant que ce dernier fut une source de soucis pour les siens dès ses plus jeunes mois, à cause d'un problème osseux.

Extrait – page – 389

... Notre nouvel expert-comptable nous conseilla de me salarier, car il considérait que mon avenir serait ainsi mieux assuré ! .... Ce que nous fîmes à partir d'avril 1976. De même, Édouard qui travaillait comme indépendant depuis 1974 à la Sidal, société qui vendait des produits alimentaires, devint salarié dans cette entreprise qui appartenait à une des relations qu'il s'était fait lorsqu'il gérait l'abattoir de Vaugirard. Cette activité se faisant par téléphone, il pouvait l'exercer en partie de l'élevage, se rendant quelques heures par jour seulement dans la ZI de Trappes, siège de sa seconde activité, pour concrétiser la mise en route des expéditions de marchandises.

Il convient de dire que c'est cette activité qui nous faisait vivre, car Édouard prélevait très peu sur l'Élevage des Brûlins, étant donné tous les remboursements d'emprunts auxquels nous avions à faire face et le personnel à payer...

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Grape vine 1Copyright by Micheline Schneider Le Brun - Extraits - chapitre XX - Evolutions - La vie qui va au fil du temps

"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"

Date de dernière mise à jour : 10/06/2023