La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde

Chapitre XVII - Le Mousseau

Deuxième partie 

Extrait – page 339 - Le Mousseau

... Édouard décida de mettre en vente l'appartement qu'il avait en commun avec Milène et le vendit pour la fin 69. Nous partîmes donc à la recherche d'une maison à louer dans la région, nous pensions qu'un peu d'éloignement nous serait salutaire à tous, tout en organisant la présence et l’échange des enfants le week-end.

Nous dénichâmes une charmante vieille ferme réaménagée agréablement et artistement par un Hongrois, immigré en France depuis plusieurs années et qui tenait une auberge “La Puszta” dans une autre ferme restaurée avec goût par ses soins. Lorsque que nous la visitâmes, cette maison était habitée par Gérard Sir et sa famille. Le film de Claude Lelouch “Un homme et une femme” comporta quelques scènes qui y furent tournées. Ce ne fut pas, bien entendu, ce qui nous séduisit dans cette demeure, mais ses magnifiques poutres de chêne massif brunies par l'âge. Ces bâtiments étaient vraisemblablement fin XVII ème début XVIII ème, étables et grenier, comme le laissait supposer la lucarne ovale agrémentant le pignon situé à l'est et le crochet qui la surmontait.

Nous eûmes un coup de cœur pour cette bâtisse et fûmes heureux de constater combien nos goûts dans ce domaine étaient communs...

Extrait – pages – 346 – 347

... Nous fîmes connaissance très rapidement de nos voisins les plus proches qui étaient des gens, simples et charmants. Madame P… était originaire du coin et c'était la maison héritée de ses parents qu'ils habitaient. Son mari Breton, des côtes d'Armor, en avait gardé l'accent un peu rocailleux. Cheminot, très bricoleur dans ses temps creux, il nous rendit, pour un coût très raisonnable, de nombreux services pour installer du petit matériel de toutes sortes.

Par la suite, à la belle saison, nous lui confiâmes l'entretien de la pelouse. Notre propriétaire s'étant réservé la surveillance et l'entretien des différentes essences d'arbres qui paysageaient joliment le jardin de six cents mètres carrés environ...

Extrait – pages – 349 – 350

... Pour Pâques 1970 nous passâmes quelques jours à Venise, logeant dans les environs directs, à la Villa Condulmer, ancienne et noble demeure transformée en hôtel. Le cadre était splendide intérieurement et le parc commençait doucement à s'épanouir. Malheureusement la pluie fut fréquente et les promenades en gondole, de ce fait, limitées.

Nous visitâmes églises, palais et musées lorsqu'il pleuvait et profitâmes des quelques éclaircies pour nos balades sur l'eau. Une fois en amoureux, bercés par le chant du gondolier, à une autre occasion, en canot moteur pour faire un plus grand tour sur la lagune et aller à Murano admirer la cristallerie et commander quelques verres pour monter notre ménage.

Cependant, notre meilleur souvenir, sans doute parce que le soleil était de la partie, fut notre passage à Vérone, sur le retour de notre voyage. Était-ce, l'omniprésence de Juliette et Roméo, la visite au tombeau de l'éternelle amoureuse ! La ville elle-même, poudreusement dorée dans le soleil, tout nous enchanta ! Nous dégustâmes un délicieux osso-buco dans un restaurant fort sympathique et simple. La vision sur les environs était superbe du haut des collines dominant ce lieu ! Pour tout cela, nous fûmes plus sensibles au charme de Vérone qu'à celui de Venise. Peut-être aussi, ajouterais-je, que nous étions très amoureux l'un de l'autre et que l'ambiance romantique agissait, même sur Édouard qui ne l'était pas !

Nous restions en effet, très passionnés et sur le plan des rapports physiques, depuis que nous vivions ensemble, dès que nous étions en contact, il se produisait une attirance si forte que nous y succombions tous les soirs, sauf jours d'impossibilité menstruelle.

En dehors de ce lien puissant, de plus profonds se tissaient petit à petit au fil de notre vie commune. En nous découvrant de nombreux points d'intérêts similaires, pour notre environnement direct, cadre de vie, intérieur et extérieur, fermeté et tendresse pour nos enfants, goût du travail bien fait et efficace, plaisir de rouler vite lorsque cela était encore permis, donc intérêt pour le véhicule permettant ces performances. L'attrait des vieilles pierres, des styles Louis XIII et Régence, de la gastronomie. La joie de bien recevoir la famille, pour les fêtes notamment. Le choix de nos vacances, le plus souvent courtes et rares du fait de nos occupations, surtout lorsque les enfants furent plus grands. Nos goûts musicaux, nos choix de programmes de télévision et de films, assez proches...

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Grape vine 1Copyright by Micheline Schneider Le Brun -  Deuxième partie - chapitre XVII - Extrait - Le Mousseau

"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/06/2023