Chapitre XVI - Quand la brisure est inéluctable
Deuxième partie
Extrait - pages – 325 – 326 - Quand la brisure est inéluctable !
L'idée de partir travailler avec Grégoire aurait pu être bonne s'il était resté quelque amour entre nous, mais c'était un beau gâchis. Nous essayâmes de penser surtout au travail, dans la journée. Le soir, nous attendions avec impatience l'heure de téléphoner à ceux que nous aimions en prenant des nouvelles de Sylvie. Cette dernière ne paraissait pas traumatisée par ce nouveau mode de vie, du moment qu'elle avait ses petites amies à ses côtés.
Je tins le coup la première semaine, mais la deuxième mes nerfs craquèrent. J'aurais eu besoin de consolation et de tendresse affectueuse, mais Grégoire m'en voulait. Il me disait que je n'avais pas su retenir Édouard et que c'était bien fait pour moi si je souffrais, lui aussi était dans le même cas et le gardait pour lui-même...
... Milène reprit le thème de la grande maison commune :
“Le temps que ça nous passe, disait-elle, un, deux ou dix ans ! ...”
Cela amenait un sourire contraint sur les lèvres de tous, mais nous restâmes dans ce statut quo jusqu'à ce que Grégoire arrête sa tournée de la saison de Noël. Lorsqu'il fut sur place, travaillant à Gazeran, Milène et lui se virent tous les jours, dès qu'ils le pouvaient. Se rendant compte de cela, Édouard décida qu'il revenait vivre avec moi-même. Les vêtements quittèrent de nouveau les placards des chambres pour un échange ! Milène déclara qu'elle montait dans son Olympe et ferait comme on le lui dirait... Ce fut sa phrase préférée pendant des mois, cette situation se reproduisant plusieurs fois, dans ceux qui suivirent.
En effet, pour Noël 1968, Édouard me dit :
-“Milène a promis aux enfants que nous irions seuls avec eux, fêter Noël à Noirmoutier.
Les enfants sont ravis, je ne veux pas les décevoir.”
J'aurais eu mauvaise grâce de ne pas comprendre la joie des enfants d'être un peu seuls avec leurs parents, aussi m'effaçai-je, sans joie, mais avec amour...
Extrait – pages - 327 - 330
... Nous fîmes en sorte de prendre notre mal en patience, Grégoire et moi-même, tout en étant plus disponibles pour nos propres enfants en cette fête familiale.
Édouard me téléphona en me disant brièvement :
-“Elle est complètement folle, je te raconterai, je t'aime, sois patiente, nous reviendrons vite.”
Milène et Grégoire échangèrent également et celui-ci sembla un peu rasséréné. Que nous réservait l'avenir, nous étions suspendus à leurs lèvres et à leurs désirs. Personnellement, j'avais horreur de cette situation de petit pantin et était bien décidée à ne plus me laisser traiter ainsi.
Extrait – pages – 330 - 331
... Dès qu'il rentrait de son travail à Gazeran, Grégoire me demandait si Édouard n'avait pas appelé ? Ce qui était signe que Milène n'avait, elle-même, pas chercher à le joindre. Je n'osais plus envisager la vie avec Grégoire. Ma limite était dépassée ! Il était le père de mes enfants, mais je me sentais au-delà du stade où l'on peut encore recommencer. Surtout avec un être que je n'avais pas vraiment aimé et qui m'avait contrainte à l'épouser sous prétexte qu'il ne pouvait vivre sans moi ! Le résultat actuel aurait pu faire sourire, si je n'avais pas été aussi triste et désemparée...
Extrait – page – 330 - L'Amour prend le dessus
Le quatrième jour, le téléphone sonna dans les premières heures de l'après-midi. Édouard était au bout du fil. La voix étrangement nouée et il me dit :
- “Ma chérie, c'est moi. Milène a craqué. Elle vient d'appeler Grégoire à Gazeran !” Je restais sans voix, incapable de prononcer une parole pendant un long instant.
J'entendais Édouard qui me disait : .
- “Tu es là, tu m'entends, je t'aime, je reviens, es-tu contente ? Parle-moi !”
Je parvins, après un effort qui semblait me faire sortir des limbes, à lui dire :
-“Viens vite, je t'aime ! Comment est-ce arrivé, après ces trois jours affreux ?”
Édouard répétait : .
- “Elle a craqué, j'ai tenu parce qu'il ne fallait pas que ce soit moi, tu comprends, mais elle a craqué ! Elle a craqué, alors je lui ai dit, bon ça suffit maintenant, nous savons que ce n'est plus possible entre nous, nous allons nous séparer définitivement. Nous reparlerons de cela ce soir ensemble, nous rentrons.” ...
Extrait – pages - 336 – 337
... Je fais, maintenant, un petit retour en arrière. Dans une période de prise de décisions concernant notre avenir, Édouard consulta un ami de sa mère. R… était l'un de leurs collaborateurs à l'abattoir de Vaugirard, et son activité principale était d'écrire des horoscopes dans deux revues. Édouard lui demanda de faire mon thème astral en lui communiquant ma date et mon heure de naissance. Cet homme fut paraît-il “horrifié” et en lui soumettant le résultat de ses constatations, il lui dit :
-“Fuyez cette femme, elle vous portera la poisse !”
Édouard me rapporta cela en ajoutant :
“Dès l'instant où l'on me donne ce genre de conseil, je fais l'inverse, mes parents me dirent de ne pas épouser Milène et je l'ai fait... Mais elle attendait un enfant... Pour toi, je t'aime, je verrai bien !”
Je fus surprise, car la voyante, amie de maman, n'avait rien vu de tel lorsqu'elle avait fait mon thème astral ou peut être, n'avait-elle rien voulu dire. Avec le recul et constatant les revers de fortune que nous avons essuyés, je me dis que, peut être était-ce ce qu'il avait voulu exprimer.
Sur un autre plan, les révélations que je reçues en 1981 pouvaient ouvrir d'autres horizons insoupçonnés alors, et qui auraient eu toutes les raisons de l'effrayer, ne connaissant pas l'aboutissement que je choisirais dans la foi !
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Copyright by Micheline Schneider Le Brun - Deuxième partie - Extraits - chapitre XV - Quand la brisure est inéluctable - L'Amour prend le dessus
"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"
Date de dernière mise à jour : 04/06/2023