La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde

Chapitre XIV - Une déclaration d'Amour

Deuxième partie

Extrait - pages 301 – 302 - Une déclaration d’Amour

Suite au mariage de la jeune soeur d’Edouard

... Lorsque nous rentrâmes au petit matin, nous avions prévu l'échange habituel et bien que passablement éméchés nous regagnâmes nos logis sans encombre. Je dus mettre Édouard au lit en le déshabillant tant il était incapable de le faire lui-même. Se faisant, il m'embrassait et me patouillait en me disant la langue pâteuse et la voix embrumée : “Et bien, vois-tu, je t'aime, je me suis rendu compte que je t'aimais, tu te rends compte, je t'aime etc.”

Je le laissai dormir assez tard le lendemain matin, mais ce fut tout un cirque pour que les enfants ne se rendissent compte de rien ! Étant partis jouer à l'extérieur pour les filles et à la messe pour les garçons, je pus enfin le faire émerger grâce à l'odeur du café et il fut tout ravi d'être bichonné pour la première fois par moi au réveil.

Je lui demandai s'il se souvenait de ce qu'il m'avait assuré en se couchant ? Étant donné l'état dans lequel il paraissait être, j'en doutais. Il me regarda, me fit un clin d'œil malin et me répondit en souriant :                      .                                                                                                            
- “Oui, oui, je t'ai dit que je t'aimais !”                           .                                                                                                              
Nous nous embrassâmes tendrement et je lui avouai que je l'aimais également.                       .                                           
- “Je n'ai pas dû être très brillant au lit cette nuit, me dit-il, l'air confus et interrogatif ? Moi, contrairement à Grégoire, je ne vaux rien le matin. Nous attendrons ce soir, me dit-il avec un grand sourire, pour une fois nous dérogerons à notre rite habituel, et nos époux respectifs ne s'en plaindront sûrement pas".                      .                                                  
Car s'il décidait dans ce sens, tous acceptaient, mais s'il disait non, car il freinait parfois avec sagesse, tous s'inclinaient.

A partir de ce moment, la qualité de nos rencontres fut à la fois délicieuse et d'une ardeur extrême, comme s'il voulait rattraper le temps perdu en plaisir des sens. Il m'avoua, cependant, après son tendre aveu que j'avais bouleversé tous ses petits tiroirs où il rangeait ses sentiments bien clos pour qu'ils ne s'échappent ou ne se mélangent pas et qu'il en était sidéré. Il ne se savait pas capable, affirmait-il, de pouvoir avouer son amour pour moi !

Je lui parlais de la réflexion de son beau-frère la veille, en lui mentionnant mon désarroi, car lui dis-je, il n'y a que toi qui m'intéresse, je ne m'occupe pas des autres ! ...

- “Ne t'inquiète pas, me répondait-il, tu étais très belle et désirable, je l'ai si bien remarqué que j'ai réalisé combien de t'aimais !” ...

Extrait – page 306 – Noirmoutiers

... Nous rentrâmes de ce long week-end, plus attachés l'un à l'autre de jour en jour, me sembla-t-il. Je disais à Édouard : “Je t'aime”. Et cela lui plaisait, mais il avait du mal à le dire lui-même, semblant estimer que l'ayant dit une fois, il n'y avait pas à revenir sur ce qui était déjà prononcé. Je lui expliquais que c'était fort doux à entendre pour une amoureuse. Il en convenait et reconnaissait qu'il appréciait fort de se l'entendre dire, mais que cela le gênait d'avoir à l'exprimer par des paroles, il aimait mieux les actes.

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Grape vine 1Copyright by Micheline Schneider Le Brun -  Deuxième partie - chapitre XIV - Une déclaration d'Amour - Noirmoutiers

"La première et merveilleuse histoire d'Amour du monde ou Hologrammes de deux VIES humaines pour des Entités Divines"

 

Date de dernière mise à jour : 04/06/2023